Loin de venir au secours des populations des travailleurs obligés de se déplacer entre les communes de Séraidi et Annaba pour vaquer à leurs occupations, les cabines du téléphérique sont encore immobilisées pour la deuxième année consécutive. Le besoin s'en est cruellement fait sentir au cours des mois écoulés. Et comment ! Les intempéries qui sévissent sur la wilaya, notamment sur la station balnéaire de Séraidi, réduisent considérablement les déplacements des habitants. La faible visibilité occasionnée par l'épais brouillard, le long des 14 km de route, contraint souvent les transporteurs taxis ou fourgons, de réduire leur activité. Situation impactant directement les lycéens et les étudiants, habitant cette commune, et suivent leurs cours dans les établissements situés dans la commune de Annaba. Sont également pénalisés les travailleurs et employés tous secteurs confondus, exerçant dans des administrations et des entreprises, entre autres secteurs d'activités, situés dans la circonscription communale de Annaba. C'est dire que l'arrêt du téléphérique a mis à nu toute l'importance stratégique de ce moyen de transport dans une station balnéaire telle que Séraidi, située à 800 mètres d'altitude. Cela se vérifie chaque jour quand les habitants, tentent de vaquer à leurs occupations et ne trouvent pas de moyens pour se déplacer. «Ce n'est pas possible !», se lamentaient des voyageurs à la station de fourgons et de taxis, «le malheur est que les transporteurs n'assurent leurs navettes que si toutes les places sont occupées», a lancé cette étudiante, «blasée» se dit-elle d'attendre parfois plus de trois quarts d'heure, soit pour rejoindre le centre-ville de Annaba, ou de rentrer chez elle en fin de journée. Alors qu'en empruntant le téléphérique, elle en a pour 15 mn. Ces contraintes et bien d'autres ont fini par mettre les nerfs à fleur de peau la population. Cette dernière, dans une correspondance adressée au ministère des Travaux publics et des transports interpelle les autorités pour la réparation du téléphérique à l'arrêt depuis 24 mois. Des correspondances similaires ont été adressées aux pouvoirs locaux, pour le même motif, à savoir l'accélération des travaux de réparation de ce moyen de transport, le téléphérique en l'occurrence. Des habitants de la commune de Séraidi ont contacté le journal L'Expression pour faire parvenir cette doléance aux responsables locaux et au ministère de tutelle. De leur côté, des représentants des habitants de Séraidi ont saisi le parlementaire Abdelwahab Daira. Ce dernier nous dira qu'il a fait parvenir le courrier en question au secrétaire général du ministère des Transports. Aux termes des explications de notre interlocuteur, la correspondance adressée à la tutelle explique l'importance de ce moyen de transport, notamment en période d'intempéries. D'où l'impérative intervention pour la remise en marche du téléphérique. Sur un ton de mécontentement, nos interlocuteurs ont indexé les responsables quant à la lenteur des opérations, les poussant à accélérer la réparation du téléphérique. «à chaque fois on nous dit que l'étude technique a été achevée et le rapport détaillé sur l'état général des dommages transmis au ministre». Or, rien d'officiel ne semble s'afficher pour gérer la grogne de cette population. Puisque, force est de constater constater, rien ne laisse entrevoir une reprise imminente. Puisque l'effondrement du pylône a occasionné des dommages, nécessitant une révision de l'opération de rénovation et la réparation d'une manière générale. Identifier les dégâts et dégager l'enveloppe financière exige un travail minutieux. Situation ne pouvant en aucun cas, du moins pour le moment, fixer une date pour le lancement des travaux. Situation à l'origine du mécontentement et de beaucoup d'appréhension des usagers du téléphérique, croit-on comprendre auprès de nos interlocuteurs. En attendant la reprise de ce moyen de locomotion, ce qui n'est pas pour demain d'ailleurs, on rappelle que le téléphérique de Annaba-Séraidi est à l'arrêt depuis janvier 2019, en raison des intempéries ayant affecté la wilaya de Annaba. Conséquence d'un glissement de terrain de déplacement d'un pylône et de la chute d'une télécabine, occasionnés par de violents vents. Notons qu'une expertise d'évaluation des dégâts avait été effectuée par l'Entreprise de transport algérien par câbles (Etac). Une première opération devant permettre le lancement des travaux de réparation de cette ligne téléphérique. Or depuis, les habitants de Séraidi et de toute la wilaya de Annaba, et jusqu'à la mise sous presse, n'ont rien vu venir! Car convient-il de souligner, plus de 2500 voyageurs/jour bénéficient du service de 50 télécabines.