L'économie nationale aurait tout à gagner si les cours de l'or noir venaient à conserver leur courbe haussière. Le pays reste en effet étroitement chevillé à ses exportations d'hydrocarbures qui lui assurent l'essentiel de ses revenus en devises. La signature, le 15 janvier, de l'accord qui a mis fin à une guerre commerciale de près de deux ans entre Pékin et Washington, s'est soldée par deux séances de hausses consécutives pour terminer la semaine qui s'est achevée vendredi dernier dans le vert. Si dans l'absolu il bénéficiera, en premier lieu, aux deux premières puissances économiques mondiales, ses répercussions ne peuvent qu'être favorables aux divers marchés et places boursières internationaux. Dans une lettre adressée à Donald Trump, le président chinois Xi Jinping a salué la signature d'un accord «bon pour la Chine, pour les Etats-Unis et pour le monde entier». Il faut aussi souligner que la Chine reste le premier fournisseur de l'Algérie qui, par sa situation géographique, se présente comme la «porte de l'Afrique», continent où la seconde puissance économique de la planète compte investir en force. L'Algérie qui doit impérativement procéder à la diversification de son économie en tirera certainement des dividendes. Parmi les opportunités qui peuvent y contribuer, il y a celle que lui offre le partenariat qui la lie à la Chine, à travers la nouvelle route de la Soie. Les experts se penchent d'ailleurs d'ores et déjà sur la question. Cela passe toutefois, par certaines conditions dont celle de définir une stratégie de développement pour pouvoir tirer profit des opportunités de l'initiative chinoise «Obor» (One blet, One road- la Ceinture et la Route) qu'elle a rejoint fin 2018. «A l'aube du nouveau plan quinquennal 2019-2023 de coopération sino-algérienne, la dynamique des nouvelles routes de la Soie présente des opportunités certaines et de nombreux avantages pour l'Algérie», avait affirmé l'expert en intelligence économique, Abdenour Kachi lors d'une table-ronde organisée par l'Institut national d'études de stratégie globale (Inesg) sur l'initiative Obor à l'occasion de la 28ème Foire de la production nationale qui s'est tenue du 22 au 31 décembre sous le thème «Algérie: une économie diversifiée, créatrice et compétitive». En attendant, c'est vers le marché pétrolier que resteront focalisés les regards. Une question essentielle se pose : comment vont se comporter les prix de l'or noir après la ratification, le 15 janvier, de l'accord commercial entre les Etats-Unis et la Chine, dit de «phase 1» ? Le baril de Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien, a certes progressé, mais a clôturé en légère hausse, 64,85 dollars, la semaine qui s'est achevée vendredi. Un niveau qui ne suffit pas à l'Algérie pour combler son déficit commercial et qui ne lui donne qu'un sursis pour préserver ses réserves de changes. Les experts ne désespèrent pas de les voir rebondir davantage. L'Algérie qui assure la présidence de l'Opep, en 2020, souhaiterait les voir entre 70 et 80 dollars. «Nous voulons un prix qui permet à Sonatrach d'augmenter ses ressources et de réaliser ses programmes de développement. Ce prix tourne autour de 70 - 80 dollars le baril», avait indiqué en juin dernier le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab. On est encore loin du compte…