Sur cet espace qui s'étale sur 32 hectares, sera érigé un grand jardin public. Le coup d'envoi de l'opération «fermeture et réhabilitation» de la décharge de Oued Smar a été donné hier, par le ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, M.Cherif Rahmani et le wali d'Alger. L'opération a été confiée au bureau d'études libanais, «Liban-Consult» qui s'échinera pendant 8 mois à donner un nouveau visage à cette partie de l'Algérois envahie par les déchets, faisant d'elle la plus grande décharge d'Algérie. Sur cet espace, qui s'étale sur 32 hectares, sera érigé un grand jardin public. L'on ignore pour le moment le coût et la durée de l'opération qui s'annonce très complexe. En effet, il faut savoir que la situation de la décharge publique de Oued Smar n'a pas cessé de faire face à de multiples problèmes: d'une part, l'émission des gaz de méthane, d'odeurs de fumée, l'infiltration des lixiviats dans la terre, et d'autre part, par la consommation totale de son emprise au sol jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus recevoir la quantité admise initialement. Aujourd'hui, la décharge se trouve saturée avec une estimation de durée de vie de moins de quelques mois, malgré les différentes opérations de neutralisation et d'endiguement réalisées au fur et à mesure de son exploitation. Les opérations majeures consistent en la récupération et le traitement des lixiviats et du biogaz. La décharge publique de Oued Smar n'a jamais fait l'objet d'une étude ; le système de récupération et de traitement des lixiviats n'existe pas. Pourtant elle contient des déchets de toute nature (ménagers, industriels, hospitaliers). Ces derniers s'entassent sur une hauteur de 25 mètres. Le mode d'exploitation de la décharge se résume à un tri sauvage de certains produits de récupération (cartons et emballages de toutes sortes, polyéthylène). Le programme de réhabilitation et de réalisation d'un jardin public passe par plusieurs étapes. Il s'agira dans un premier temps d'établir une prospection géologique approfondie, faire des essais géotechniques des sols, analyser les eaux de surface et souterraines, enfin, étudier l'impact sur l'environnement. Les autorités prévoient l'arrêt de l'acheminement des déchets dans la partie en cours de réhabilitation. Ces derniers seront transférés vers la décharge de Ouled Fayet. Le programme prévoit aussi la construction de nouveaux centres d'enfouissement technique dans un grand nombre de villes algériennes. Cette opération sera généralisée à tout le territoire national. Notons que la première mise en exploitation de la décharge de Oued Smar date de 1978.