La décharge de Oued Smar, la plus grande d'Algérie, sera transformée en jardin public. Pour ce faire, une enveloppe de deux milliards de dinars est dégagée pour sa fermeture progressive et sa réhabilitation. Des centres d'enfouissement seront créés ailleurs. «Elle sera réhabilitée en jardin public et des centres d?enfouissement seront créés ailleurs», a déclaré, hier, le ministre de l?Environnement et de l?Aménagement du territoire, Cherif Rahmani, qui s?est rendu hier sur les lieux en compagnie du wali d?Alger. Selon M. Rahmani, cette opération s?inscrit dans le Programme national de gestion intégré des déchets municipaux (Progdem), qui concerne 40 grandes villes. M. Rahmani a aussi expliqué que les gaz du carbone de cette décharge seront captés et vendus à des organismes internationaux et rapporteront plus de 10 millions de dollars. «Nous devons procéder immédiatement à la fermeture de cette grande décharge, véritable plaie qui défigure la capitale. Nous allons dépolluer les lieux avant d?entamer les travaux de réalisation d?un espace vert de 30 ha», a souligné le ministre de l?Environnement. Mais ce dernier a expliqué que la décharge continuera, pour le moment, de réceptionner les ordures de 32 communes d?Alger. C?est un organisme libanais (Liban Consult) qui se chargera de réaliser l?étude topographique du site de la décharge et l?analyse des eaux de surface et souterraines. Dans la perspective d?une fermeture progressive de cette décharge saturée, d?autres sites seront désormais aménagés pour réceptionner les ordures de la capitale, telle la décharge d?Ouled Fayet presque opérationnelle. Le ministre a expliqué, en outre, la fermeture du site de Oued Smar par la «sursaturation de la décharge, l'absence de traitement des lixiviats et de captage de biogaz, la dégradation des terrains agricoles avoisinant le site, la prolifération des insectes et des rongeurs, ainsi que l'émanation d'odeurs nauséabondes, très nuisibles à la santé de l'homme et à son environnement». L'opération «fermeture et réhabilitation» de la décharge de Oued Smar s'inscrit, selon M. Rahmani, dans le cadre de la politique environnementale du gouvernement algérien en matière de déchets. Une politique, a-t-il ajouté, qui fait suite aux recommandations issues de la conférence internationale de lancement et de mise en ?uvre du Plan national d'action pour l'environnement et le développement durable (Pnae-DD). Dans ce contexte, il a rappelé la signature par l'Algérie en mars 2005 du protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour enrayer le réchauffement climatique.