Le trafic aérien entre l'Algérie et la France a fait un bond de 9% entre 2004 et 2005. Le ministre algérien des Transports, M.Mohamed Maghlaoui, en visite à Paris, et son homologue français, Dominique Perben, ont procédé, avant-hier, à la signature d'un accord précisant le cadre juridique des liaisons aériennes entre les deux pays. Deuxième après celui paraphé en automne 2005, cet accord fixe notamment les droits et devoirs de chaque pays en matière de survol, escales, sécurité et concurrence. Il remplace une précédente version datant de 1963, devenue obsolète au vu de l'évolution des rapports algéro-français dans le secteur du transport aérien qui a connu un bond de 9% entre 2004 et 2005. Cet accord qui tient compte des clauses européennes en matière de conventions aériennes, «introduit notamment des principes souples pour l'exploitation des services aériens. Il prend en charge les questions de sécurité et de sûreté, et assure un équilibre général entre les deux pays dans la gestion des flux aériens», a-t-on affirmé lors de la conférence de presse animée par différents décideurs algériens et français dans le secteur de l'aviation civile. «Aujourd'hui, on est en train d'organiser Air Algérie. Nous sommes en train de séparer Tassili Airlines d'Air Algérie et de lui donner la possibilité de se développer», a indiqué le ministre algérien des Transports. «Une fois ces opérations terminées, nous envisageons la possibilité d'élargir l'offre de service aérien à d'autres compagnies. Pour le moment l'international est ouvert. Le national est un marché régulé par les pouvoirs publics»¸ poursuit M.Maghlaoui. Justement, dans cette optique le P-DG de la compagnie aérienne nationale Air Algérie, M.Mohamed Tayeb Benouis, et son homologue d'Air France, M.Jean-Cyril Spinetta, ont signé le renouvellement de l'accord de coopération, «dans un contexte de marché jugé très porteur». Par ailleurs, un autre protocole d'accord de partenariat portant sur la création d'une société de transport intermodal de conteneurs, a été signé par le président de la Société nationale des transports ferroviaires (Sntf), M. Lalaimia Abdelhamid, et celui de la compagnie maritime française CMA-CGM. Lors de la conférence de presse donnée à l'issue de la signature de ces trois accords, M.Maghlaoui a rappelé les grandes lignes des réformes économiques entreprises en Algérie, notant que cette rencontre à Paris, pour notamment le secteur des transports, «témoigne du bon climat d'affaires qui prévaut et de la qualité des relations algéro-françaises». Pour M.Perben, «l'Algérie s'est engagée dans d'importants programmes d'infrastructures auxquels les entreprises françaises pourraient contribuer par notamment des mesures d'accompagnement». Rappelons que la part du secteur des transports en Algérie dans le programme de relance économique est évaluée à 10 milliards de dollars.