Le Premier ministre Abdelaziz Djerad présentera, aujourd'hui, le plan d'action de son gouvernement à l'Assemblée populaire nationale (APN) qui reprendra ses travaux lors de cette séance plénière, avec un programme très chargé. Les députés débattront durant trois jours du plan d'action du gouvernement et soumettront leurs questions au Premier ministre, avant de procéder au vote lors de la séance de ce jeudi. Les élus du peuple sont donc appelés à analyser et débattre le plan d'action du gouvernement qui se répartit en cinq chapitres. En effet, d'après l'agence officielle qui a publié, hier, plus de détails concernant le plan d'action du gouvernement, Abdelaziz Djerad et son staff comptent opérer de «grands changements» permettant le sauvetage du bateau Algérie menacé de naufrage. D'après l'agence officielle qui a rendu publics les détails contenus dans le document en question, le gouvernement affirme qu'il «se retrouve face à «une crise multidimensionnelle issue de dérives successives» dans la gestion des affaires publiques et d'une «mainmise de forces occultes et extraconstitutionnelles sur les leviers de la décision politique». Pour sortir le pays de cette situation, le gouvernement de Abdelaziz Djerad affirme avoir bâti son plan de «construction de la nouvelle République» sur le renforcement des libertés individuelles et collectives, l'indépendance de la justice et la consécration de la justice sociale. D'après le document sus-cité, le gouvernement affiche sa volonté d'aller vers l'organisation de la vie «publique et politique», à travers la révision du cadre législatif en vigueur pour créer une «dynamique sociale». Il annonce, dans ce sens, la levée des restrictions imposées sur l'activité de la société civile et les partis politiques. Parmi les points évoqués dans le document en question, l'agence officielle cite la révision de la «loi sur les associations» et de «garantir le droit à la réunion et à la manifestation», pour «impliquer davantage la société dans la construction du pays». Il sera également question de revoir, d'une manière «profonde», l'ensemble du dispositif d'organisation des élections dans l'objectif d'en faire un «véritable moyen d'expression de la volonté populaire ». Des mesures, indique la même source, qui expriment la volonté du gouvernement de répondre «aux aspirations de la société et de garantir au citoyen l'exercice de ses droits fondamentaux». Sur le plan social, le gouvernement a mis en exergue, dans son plan d'action, sa volonté de se rapprocher du citoyen et de prendre en charge ses préoccupations quotidiennes. Outre la consolidation des systèmes de sécurité sociale, de retraite et l'accès au logement, le gouvernement fait état de la «détermination d'un nouveau Snmg» permettant, ainsi, l'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens et «l'élaboration des textes nécessaires». Concernant le volet économique, le gouvernement compte mettre en œuvre une nouvelle politique économique et financière, à travers «la mise en place de nouveaux mécanismes pour la relance du développement et l'émergence d'une économie diversifiée, créatrice de richesse et d'emploi». Pour la réussite de la mise en pratique de sa nouvelle politique, le gouvernement affirme avoir placé la lutte contre la bureaucratie, cette maladie chronique qui ronge les entrailles du pays, au cœur de ses priorités, «libérée du carcan bureaucratique qui étouffe non seulement les entreprises, mais qui bloque, également, la capacité de notre économie à croître durablement» rapporte l'agence officielle. Par ailleurs, le gouvernement affirme qu'il s'engagera dans la révision de la législation régissant le secteur économique. Il annonce, dans ce sens, la réforme du système fiscal, l'instauration de nouvelles règles de gouvernance budgétaire, la modernisation du système bancaire et financier et le développement de l'information statistique, économique et sociale et de la fonction prospective. En matière de renouveau économique, le document axe l'action de l'Exécutif sur une amélioration du climat des affaires, le développement stratégique des filières industrielles et des mines, la rationalisation des importations et la promotion des exportations, l'assainissement de la sphère commerciale et la transition énergétique.