Pour marquer leur solidarité avec leurs dix collègues licenciés en date du 11 février dernier par le conseil d'administration en ayant, pour rappel, mandaté le P-DG de prendre les mesures conservatoires contre les «agitateurs» qui seraient les instigateurs des débrayages qui se sont déclenchés dernièrement au sein de l'entreprise, l'ensemble des travailleurs ont observé spontanément, hier, un débrayage d'une journée. Ainsi, les dix travailleurs concernés ont été, encore une fois, convoqués durant la journée d'hier par la police des Issers, et ce, dans le cadre de la procédure judiciaire qui suit son cours dans le cadre des deux jugements rendus par la justice en faveur de la direction de l'entreprise, suite au dépôt de plainte en référé déposé par le P-DG concernant l'illégalité du débrayage et l'entrave à l'exercice des fonctions du P-DG survenus, il y a une quinzaine de jours, expliquera en substance le P-DG. Toutefois, l'appel à la sagesse et au calme lancé par les deux parties semble resté au stade de voeux, puisque la volonté du dialogue affichée de part et d'autre a buté sur l'atermoiement du conseil d'administration, dont la lenteur observée avant de se réunir pour réexaminer le cas de la Socothyd n'augure rien de bon pour cette dernière qui se retrouve confrontée sans cesse à des arrêts de travail cycliques, en dépit du fait qu'il s'en faut de beaucoup que cette entreprise récupère ses potentiels clients perdus depuis l'instabilité qui la frappe de plein fouet, à l'image du CHU Mustapha Bacha et l'hôpital de Blida, deux structures sanitaires qui s'approvisionnaient des produits de la Socothyd depuis plus de 30 ans, indiquera M. Koubi, directeur des ventes. Enfin, la question que se posent les travailleurs c'est pourquoi la tutelle, en l'occurrence la SG Gephac, observe plutôt un silence radio par rapport à cette situation qui empire. Contacté dans ce sens, le P-DG nous dira qu'une réunion du conseil d'administration aura lieu dans les plus brefs délais pour réexaminer la situation de l'entreprise.