La cour de Béjaïa a organisé, jeudi, une journée d'étude et de formation portant sur le thème de la médecine légale. Au cours de cette manifestation, initiée en collaboration avec la direction de la santé et de la population, les organisateurs ont tenté d'expliquer à travers pas moins de quatre communications portant sur le certificat médical, l'autopsie, la médecine en milieu carcéral et l'expertise psychiatrique, le rôle et l'importance de la médecine légale. L'ouverture de la journée s'est déroulée devant une présence conséquente de magistrats, avocats, forces de l'ordre, soit les parties concernées de près ou de loin par la bonne marche de l'institution judiciaire par des contributions diverses. M.Tayeb Laâzizi, procureur général près la cour de Béjaïa, a, dans le souci de la manifestation de la vérité, eu le mérite de lever le voile sur un sujet, dont le moins qu'on puisse dire est important, et qui est la responsabilité au moment des faits. L'expertise psychiatrique évoquée diffère de l'autopsie. L'orateur soulèvera la nécessité d'approfondir les examens afin de dégager la responsabilité du présumé coupable. M.Laâzizi établira ensuite la démarcation entre le placement judiciaire et le placement administratif avant de conclure par un constat selon lequel la médecine légale est le parent pauvre des services de la santé. Le milieu carcéral est marqué par un côté qualitatif qui s'illustre par la visite médicale obligatoire dès l'incarcération et des soins permanents. Auparavant, soit juste après l'ouverture des travaux par le président de la cour, le Dr Boulassel a eu à décortiquer le certificat médial. Le certificat médical en rapport avec l'autopsie, celui établi pour coups et blessures, et le certificat post-mortem, autant de facettes abordées lors de cette communication. A ce titre, le procureur général, M.Laâzizi, a souhaité voir le corps médical accorder plus d'importance à ce document (certificat médical) par davantage de description et d'explication de la causalité. Un souhait motivé par tout son intérêt dans l'instruction du dossier et la qualification de l'infraction ou du délit. «Un certificat médical mal établi lèsera la victime», avait-il soutenu.