Les bureaux de votes ont ouvert, hier, à 8h00 à travers l'Iran pour des élections législatives, ont rapporté des médias. Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a déposé son bulletin dans l'urne à l'ouverture du scrutin, selon des images de la télévision d'Etat. Après avoir voté, M. Khamenei a renouvelé son appel aux quelque 58 millions d'électeurs à participer massivement afin de «garantir l'intérêt national» et à voter «aussi vite que possible». La onzième législature à sortir des urnes depuis la révolution islamique de 1979 commencera son travail dans un contexte de tensions exacerbées entre Téhéran et Washington, et alors que l'Iran traverse une violente récession. Les élections se tiennent aussi près d'un mois et demi après que les forces armées iraniennes eurent abattu «par erreur» un avion de ligne ukrainien. Les autorités civiles ont nié toute responsabilité avant que l'état-major ne reconnaisse sa responsabilité trois jours après le drame. Dans les semaines ayant précédé le scrutin, l'ayatollah Khamenei, a multiplié les appels à une participation massive, déclarant que voter était «un devoir religieux». Depuis mercredi, la télévision diffuse une multitude d'appels à voter de responsables politiques ou d'ayatollahs. Un court dessin animé diffusé plusieurs fois par jour montre les bulletins de vote se transformer comme autant de torpilles contre une flotte d'envahisseurs, envoyée par le fond. M.Rohani et son camp ont appelé les gens à voter même s'ils ne sont pas contents du gouvernement. Moins de 7.200 candidats se retrouvent en lice pour briguer les 290 sièges du Parlement, selon le ministère de l'Intérieur. La participation aux dix dernières élections a atteint en moyenne 60,5%, selon l'Intérieur. Les bureaux de vote doivent fermer à 18h00, mais la durée du scrutin est souvent prolongée, notamment à Téhéran. Quelque 58 millions d'Iraniens sont ainsi appelés à élire le nouveau Parlement pour un scrutin où les conservateurs partent favoris, portés par un ressentiment populaire contre le président modéré Hassan Rohani, alimenté entre autres par la crise économique. La onzième législature à sortir des urnes depuis la révolution islamique de 1979 commencera son travail dans un contexte de tensions exacerbées entre Téhéran et Washington, et alors que l'Iran traverse une violente récession. Les élections se tiennent aussi près d'un mois et demi après que les forces armées iraniennes eurent abattu «par erreur» un avion de ligne ukrainien, drame qui a ajouté à la défiance de la population vis-à-vis des autorités. Les autorités civiles ont nié toute responsabilité avant que l'état-major ne reconnaisse sa responsabilité trois jours après le drame. La disqualification de milliers de candidats réformateurs et modérés réduit pratiquement le scrutin à un affrontement entre conservateurs et ultraconservateurs et pourrait alimenter l'abstention. En fonction du poids des ultras dans la future Assemblée, la politique extérieure d'ouverture, poursuivie par M.Rohani depuis son élection en 2013, pourrait changer. Les ultraconservateurs s'opposent à toute négociation avec l'Occident, et critiquent régulièrement ce qu'ils estiment être la passivité de M.Rohani face aux menaces du président américain Donald Trump. Et ils sont impatients de sortir de l'accord international sur le nucléaire iranien, la grande réalisation de M.Rohani, conclu en 2015 à Vienne, mais menacé d'implosion depuis que M.Trump l'a dénoncé unilatéralement en 2018. Dans l'esprit de M.Rohani, l'accord de Vienne devait ouvrir une ère de prospérité pour l'Iran en le sortant de son isolement international. Au lieu de cela, le retour des sanctions américaines dans la foulée du retrait des Etats-Unis de l'accord a plongé l'Iran dans une violente récession. Plusieurs figures réformatrices ont mis en garde contre une victoire des ultra ,conservateurs en cas de forte abstention. Après les disqualifications massives par le Conseil des gardiens, organe aux mains des conservateurs chargé du contrôle des élections, moins de 7.200 candidats se retrouvent en lice pour briguer les 290 sièges du Parlement, selon le ministère de l'Intérieur. La participation aux dix dernières élections a atteint en moyenne 60,5%, selon l'Intérieur.