Les autorités ne comptent pas lâcher du lest. La conformité aux lois est exigée à toute école privée prenant en charge l'enseignement d'Algériens, y compris les étrangers. L'épineux dossier des écoles privées a été abordé, hier, par le ministre de l'Education nationale au cours de la rencontre avec les directeurs de l'éducation. Les autorités ne comptent pas lâcher du lest, et la loi sera appliquée dans toute sa rigueur. La prochaine rentrée scolaire sera marquée par la reconnaissance officielle de 12 écoles privées. En effet, c'est ce qu'a annoncé, hier, M. Benbouzid. Pas moins de 200 cahiers des charges ont été retirés de l'Académie. 61 demandes ont été adressées à la wilaya. Il faut savoir que sur les 31 dossiers parvenus au ministère de l'Education nationale, 12 écoles ont été agréées. “Les responsables de ces écoles seront convoqués incessamment”, a révélé le ministre. Le fait que ces établissements privés ont pu décrocher l'aval de la tutelle veut dire que les propriétaires ont respecté les clauses du cahier des charges, et la commission a déjà donné un avis favorable après enquête sur le terrain. Intransigeant, le ministre de l'Education nationale dira : “Nous sommes prêts à faire de petites concessions matérielles qui toucheraient à la structure par exemple. Cependant, nous demeurerons intransigeants sur tout ce qui touche au volet pédagogique.” Il citera notamment l'enseignement en langue arabe, pomme de discorde entre la tutelle et certains responsables de ces écoles. La tutelle a-t-elle les moyens de contrôler la conformité de ces écoles à la loi ? “Certainement puisque des inspecteurs seront sur le terrain pour y veiller”, répond Benbouzid. Le conférencier estime que ces écoles sont complémentaires à celles du secteur public et promet que toutes les facilités leur seront accordées à condition qu'elles se conforment aux lois. Des lois “claires” qui ne s'appliquent pas seulement aux écoles privées algériennes, mais aussi à tous les autres propriétaires étrangers prenant en charge la scolarité des Algériens. Interpellé sur le cas de l'école saoudienne d'Alger qui enseigne le programme saoudien, le ministre dira : “Tous les établissements scolaires ont été instruits de la nouvelle loi. Nous ne ferons aucune concession quand l'enseignement est destiné à des Algériens.” C'est soit l'enseignement algérien, soit la disparition. Les écoles privées ont quelques mois pour faire le choix entre ces deux solutions. M. B.