Aussi paradoxal que cela puisse paraître, Constantine ne cesse de comptabiliser les scandales. Après les enfants mutilés et les décès douteux de plusieurs patients, c'est au laboratoire régional d'analyses et d'hygiène d'enregistrer la suite du scénario. En effet, trois employées engagées dans ce laboratoire ont été malheureusement contaminées par le virus de l'hépatite, du fait que le laboratoire reçoit régulièrement des prises de sang pour analyse afin de diagnostiquer certaines maladies (graves) dont le sida. Les employées, des biologistes et chimistes de leur état, ont été admises dans ce laboratoire à titre d'ingénieurs mais perçoivent un salaire de TS de 12.000 DA, un contexte qui les prive en plus de la prime de contamination. Pire encore, on ne veut même pas leur reconnaître leur statut de scientifiques. Le plus étonnant dans cette histoire, est la reconnaissance par décret de ce laboratoire, malgré qu'il est le plus grand au niveau de toute la région est. Les travailleurs disent activer dans un «édifice spectre». Le risque de contamination n'est pas le seul à menacer la santé des employés au nombre de 30, le contact continu avec les produits chimiques a provoqué chez certains des allergies. L'une des employées a déclaré que le laboratoire reçoit entre 200 et 300 prises de sang et d'urine pour analyse. Avec tous ces dangers, elle s'interroge ainsi que ses consoeurs sur le mépris de l'administration qui les considère comme des employées et non pas comme des scientifiques. Elles s'interrogent également sur le «secret» qui empêche des responsables à rendre visite au laboratoire. Ces employées qui vont subir dans leur totalité des consultations après la contamination de trois des leurs, réclament à l'unanimité la reconnaissance de leur statut d'ingénieurs et de scientifiques, une augmentation de salaire, la prime de risque et un décret qui reconnaisse l'existence de ce laboratoire.