Entre Alger et Paris tout va pour le mieux. La dernière visite du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, effectuée en janvier dernier à Alger, et lors de laquelle il a assuré que la France «veut travailler avec le nouveau gouvernement», a permis l'ouverture d'une nouvelle page des relations bilatérales entre les deux pays et a redonné à leur coopération un nouveau souffle. L'une des retombées de cette visite est d'ailleurs la tenue, jeudi dernier, de la 6ème session des consultations politiques algéro-françaises au niveau des secrétaires généraux des ministères des Affaires étrangères. La réunion a donné lieu à «un examen d'ensemble des relations et de la coopération liant les deux pays ainsi qu'à la mise en perspective des moyens à même de les renforcer, conformément à l'agenda politique convenu pour le premier semestre de l'année en cours», comme l'a précisé un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Ces consultations ont également été l'occasion de «faire le point sur les préparatifs de la tenue à Alger, le 12 mars prochain, des travaux de la 6ème session du Comité mixte algéro-français de coopération économique (Comefa) et d'échanger sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun, particulièrement le dossier libyen, la question du Sahara occidental, la situation au Sahel et au Mali ainsi que d'autres questions globales liées à la lutte antiterroriste et les changements climatiques». C'est au cœur de cette nouvelle dynamique donc que va se tenir la 6ème session du Comefa à Alger qui va permettre de faire le point sur la coopération économique et de réengager les échanges au plus haut niveau en 2020. Entre la France et l'Algérie, il existe un partenariat «stratégique et d'exception» depuis 2013, année qui a vu la mise en place, du Comité intergouvernemental de haut niveau (Cihn). Il s'agit là d'un instrument de pilotage du partenariat d'exception algéro-français dont la session est précédée par les travaux du Comefa. Au cours de ces travaux qui se dérouleront jeudi prochain, il sera sûrement question de la mise en œuvre du programme validé par les deux parties lors de la dernière réunion, tenue fin octobre 2018 en France. La session précédente a débouché sur la signature de plusieurs accords dans des domaines variés, mais à cette occasion, il y a eu en particulier une déclaration d'intention pour la création d'un fonds d'investissement bilatéral entre l'Algérie et la France. Lors de la rencontre du 12 mars prochain, les deux pays auront l'occasion donc d'évoquer la mise en place effective de ce fonds mais aussi de revenir sur le Document cadre de partenariat (DCP) pour les années 2018-2022, adopté le 7 décembre 2017 dans l'objectif de l'adapter aux nouvelles donnes survenues sur le plan politique et économique. Le DCP va définir les grands axes de coopération et tracer les perspectives nouvelles pour leur concrétisation. Outre l'économie, les deux pays vont aborder des questions d'intérêt commun portant sur la sécurité, la stabilité et les crises qui secouent certains pays.