L'Algérie a convaincu tous les pays-partenaires de la solidité de ses institutions et de l'attachement des Algériens à leur République, mais aussi à la légalité constitutionnelle. Les observateurs internationaux ont suivi de très près l'évolution de la situation dans le pays, depuis le 22 février 2019. Ils ont eu le temps d'apprécier la mobilisation populaire des premières semaines de manifestations, les raisons profondes qui ont motivé les citoyens à vouloir changer de président et de système politique et le consensus réuni autour de la nécessité d'un retour rapide à la légalité constitutionnelle. à aucun moment, ces observateurs n'ont senti la moindre défaillance dans les rapports symbiotiques qu'entretient le peuple avec son armée. Il est vrai que la raison d'être de l'ANP est de défendre l'Algérie et les Algériens. Et ces derniers ont pleinement conscience des circonstances de la naissance de leur armée. Elle fut celle de la Libération nationale. Elle était composée de militants acquis à l'indépendance du pays. Cette filiation ne saurait créer autre chose qu'une parfaite «cohésion entre le peuple et son armée (et renforcer) le sentiment patriotique de nombre de catégories sociales qui ont pris la mesure du rôle important de l'ANP dans la protection de la patrie et du peuple», comme le souligne l'éditorial du dernier numéro de la revue El Djeïch. Cette relation forte qui transcende les conjonctures politiques a permis au pays de passer un cap difficile et s'engager sur la voie de l'Algérie nouvelle, sans qu'aucune goutte de sang ne soit versée. C'est là un signe qui ne trompe pas sur la détermination des uns et des autres d'ouvrir une réelle perspective dans le but de «concrétiser les aspirations du peuple qui nourrit l'espoir d'une Algérie meilleure et de lendemains radieux», rapporte l'éditorial d'El Djeich qui ne remet en cause, d'aucune manière, les manifestations hebdomadaires d'Algériens encore mobilisés sur le terrain. Il reste néanmoins que ces vendredis du Hirak se tiennent alors que le président de la République prend des mesures et engage de nombreux projets dédiés à «la reconstruction des institutions de l'Etat sur des bases saines», constate la revue, n'omettant pas de noter l'accueil favorable réservé par la majorité du peuple aux réformes politiques initiées par le chef de l'Etat. C'est aujourd'hui un fait que les Algériens, dans leur immense majorité, affichent une réelle satisfaction de voir leur pays assis sur une légalité constitutionnelle et travaille à en améliorer l'efficacité pour une Algérie plus démocratique et surtout durablement stable. L'on n'a, en effet, constaté aucune velléité populaire de renverser de nouveau la table, comme au 22 février 2019. Des Algériens usent de leur droit de manifestation, à l'abri d'un Etat respectueux des libertés collectives et individuelles. L'armée a défendu ce principe, lorsque l'Algérie était sans président élu et, aujourd'hui, elle appuie les démarches du chef de l'Etat «qui ont impulsé une nouvelle dynamique dans le pays». Ce constat que partage l'ANP avec les Algériens est un gage de stabilité et une véritable assurance quant à l'accomplissement du projet présidentiel d'une nouvelle Constitution consensuelle, et partant l'émergence d'une nouvelle République. De fait, le président Tebboune n'est pas du tout isolé, comme pourraient l'espérer certains et encore moins confronté à une quelconque résistance d'aucune sorte. Le général-major et chef d'état-major par intérim est, à ce propos, sans nuance. En s'adressant au chef de l'Etat, il a déclaré : «Nous vous assurons de notre entière détermination à soutenir et à appuyer vos nobles démarches pour le développement du pays dans tous les domaines et sur tous les plans.» Cela vaut un accompagnement de tous les instants et exprime un acte républicain, pleinement assumé par une armée légaliste qui respecte la choix du peuple. Plus que cela, «le lien armée-nation n'est pas une réalité récente ni un fait conjoncturel dicté par des évènements exceptionnels et inattendus, mais l'expression d'une relation existentielle», soutient l'éditorial de la revue El Djeïch.