Le confinement est obligatoire pour toute forme d'élevage de volaille. Tout le cheptel avicole sera confiné, y compris l'élevage familial. La vente et l'abattage à l'air libre sont désormais interdits sur tout le territoire de la wilaya de Bordj Bou Arréridj, soit dans les 34 communes de la région des Bibans, selon les dernières mesures prises par le ministère de l'Agriculture pour renforcer le dispositif, déjà mis en place, de lutte contre la grippe aviaire. Le confinement est obligatoire pour toute forme d'élevage de volailles et le cheptel doit être protégé du contact des oiseaux sauvages, en premier lieu et des oiseaux migrateurs dont la période de migration est imminente, selon le directeur des services agricoles, précisant que «déjà tous les poulaillers de la wilaya, soit environ 600, sont entourés des précautions d'usage de prévention contre cette infection qui a fait son apparition en Afrique et déjà déclarée dans plusieurs pays européens». Bien sûr, a-t-il précisé, des journées de sensibilisation, bien que déjà tenues, seront animées auprès des éleveurs pour, surtout, les inciter à respecter les nouvelles mesures urgentes, sinon le cheptel avicole sera abattu et destiné à la consommation. Toute vente sera interdite dans les souks de la wilaya et aucun abattage à l'air libre ne sera permis, même dans les localités les plus reculées. Toutefois, l'on signale que dans le souk quotidien de la ville de Bordj Bou Arréridj, la volaille est égorgée et déplumée à l'air libre devant des centaines de citoyens, qui généralement fréquentent les marchés de la ville. Mieux, sur la nationale cinq, des poules pondeuses «réformées» et le poulet de chair sont vendus vivants, comme dans la commune de Aïn Tagrout, El Oued Bir Kasdali où se trouve une grande concentration de poulaillers. L'on estime également que dans les 33 communes rurales de la wilaya de Bordj Bou Arréridj la plupart des habitants possèdent au moins un petit élevage de volaille, notamment la dinde, comme il est de tradition dans la région des Bibans. Le confinement de tout le cheptel sera difficile à appliquer sur tout le territoire. Il est alors clair que le rôle des élus, avec ces nouvelles mesures d'urgence et préventives, est déterminant. Le recensement de tout élevage est également préconisé dans toutes les communes. Cependant, le danger, certes, ne peut provenir que des oiseaux sauvages en contact avec les oiseaux migrateurs, mais l'abattage clandestin fait fureur dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj, alors que la vente à l'air libre est quasi quotidienne dans tous les souks communaux. Cette instruction applicable, normalement la semaine dernière, à partir du 19 février, sera mise à exécution ce samedi dans toutes les communes. L'on signale, en outre que certaines communes (sinon la majorité) ne disposent pas d'abattoirs de volailles. L'on note, selon les services agricoles, que le dispositif de prévention, déjà mis en place, fera l'objet de journées de sensibilisation et d'explication auprès de tous les aviculteurs. En tout cas, il sera dur de changer les habitudes et les traditions, dans les régions rurales, des populations habituées à l'élevage familial de la volaille.