Les vieilles pratiques ont la peau dure à Annaba où, la crise de lait est l'oeuvre de commerçants véreux. C'est la situation prévalant à Annaba en cette période de crise sanitaire due au coronavirus. Sans scrupule aucun, tous les commerçants de l'alimentation générale et autres vendeurs de produits laitiers, ne cessent d'imposer leur diktat en obligeant le consommateur à acheter un sachet de lait à 25 DA, avec un sachet de lait de vache. Celui-ci vendu à 50 DA, semble être une aubaine pour ces mercantilistes sans vergogne. Ces derniers, sans le cacher, écoulent ce produit de large consommation en l'absence du contrôle de la direction du commerce de la wilaya de Annaba (DCP). Et pourtant, le ministre du Commerce Kamel Rezigh a, lors de ses différentes interventions, affirmé la disponibilité du lait subventionné par l'Etat à 25 DA. Mieux encore, le commis de l'Etat a signifié que toute spéculation ou vente concomitante de quelle que soit la nature du produit, des mesures seront prises à l'encontre de tout commerçant spéculateur. Au-delà, Kamel Rezigh a, dans l'élan de ses déclarations, insisté sur le contrôle rigoureux. Un travail qui relève de l'habilité des éléments de la DCP (direction de contrôle des prix). Or, la situation est loin de s'inscrire dans les directives du ministre. Car, à Annaba, le lait subventionné se raréfié chaque jour un peu plus, au point de n'être réservé qu'à une certaine clientèle. Tous les jours, les chefs de familles aux faibles revenus notamment, font le tour de la ville à la recherche du sachet de lait de 25 DA. Peine perdue, puisque ils ne trouvent dans les caisses étalées devant les magasins que les sachets de lait de vache. Au bout de la demande, la réponse est «Eddi wala khali, hada makayen hbibi» Certains au budget moyen et ayant en moyenne trois enfants, achètent deux sachets. D'autres aux faibles revenus ne peuvent se permettre qu'un seul sachet. Entre les uns et les autres, il y a ceux qui partent avec l'amertume d'un besoin qu'ils ne peuvent satisfaire. Mais oui, puisque la vente du lait subventionné est à la merci de commerçants et vendeurs défiant les lois de l'Etat! Sinon, comment expliquer cet entêtement auquel s'adonnent les vendeurs de lait à Annaba. A priori, craignant d'être contaminés, même les éléments de la DCP de la wilaya de Annaba observent le confinement imposé par le Covid-19. Laissant pour compte, le consommateur qui ne sait à quel saint se vouer. Par ailleurs, il faut noter que, ces pratiques et bien d'autres sont, la plupart du temps à l'origine de l'entrave des instructions de confinement, adoptées par l'Etat, pour éviter la propagation de la pandémie. Comportement légitime ou pas, nul ne peut savoir, notamment pour les familles en quête d'approvisionnement de ce produit de large consommation, le plus souvent introuvable dans leurs zones d'habitation. Un fait retenu à l'actif d'un approvisionnement défaillant et surtout d'une commercialisation concomitante, en l'absence d'un contrôle approprié.