L'Algérie travaille à faire du Moyen-Orient une zone exempte d'armes nucléaires. «Les garanties, la sûreté et la sécurité nucléaires», tel est le thème d'un séminaire organisé hier, à l'Hôtel Sheraton, par le ministère de l'Energie et des Mines, en collaboration avec le Commissariat à l'énergie atomique. Lors de cette rencontre, à laquelle ont assisté également des experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique, les participants à ces travaux auront à débattre, durant trois jours, des enjeux et des défis posés par la sûreté et la sécurité nucléaires. Cette rencontre permettra, il est utile de le souligner, aux experts présents, notamment à ceux du département de M.Chakib Khelil, d'enrichir le projet de loi nucléaire algérien. Ainsi, la présence d'un bon nombre d'experts de l'Aiea et du Comena, va permettre aux experts algériens de profiter des expériences sur les pratiques et les législations relatives à la sécurité. C'est ce qu'a d'ailleurs indiqué le ministre de l'Energie et des Mines, M.Chakib Khelil, lors de son allocution d'ouverture du séminaire. Par la même occasion, M.Khelil a déclaré que «le terrorisme nucléaire est désormais reconnu comme menace potentielle. Il est indispensable de faire preuve d'une extrême vigilance dans la protection physique des matières et installations nucléaires». Dans ce sens, l'Algérie, a exprimé, selon le premier responsable du secteur de l'énergie, «son engagement à participer aux efforts internationaux destinés à combattre le terrorisme, comme l'atteste la ratification de la convention sur la protection physique des matières nucléaires qui a fait l'objet d'un décret présidentiel promulgué en 2003». En outre, il a indiqué qu'à l'instar des 186 pays signataires du Traité de non-prolifération nucléaire, l'Algérie respecte scrupuleusement ce traité et s'apprête à signer le protocole additionnel. Dans ce sens, le ministre a tenu à rappeler que «l'Algérie figure parmi les premiers pays à avoir ratifié le traité de Pelindaba qui érige le continent africain en zone exempte d'armes nucléaires». Et d'ajouter que l'Algérie appuie également la création d'une même zone au Moyen-Orient. M.Chakib Khelil a également annoncé, que la réunion régionale sur le thème de la non-prolifération, évoquée lors de la 49e conférence générale de l'Aiea, pourrait se tenir avant la fin de l'année en cours. A l'instar des autres pays, les objectifs de la réglementation nationale visent à assurer la protection et le contrôle des matières nucléaires afin de détecter et d'empêcher, sans délai, toute perte, vol ou détournement de matières dans les installations ou en cours de transport. Il est à rappeler que l'Algérie a ratifié la convention sur la notification rapide d'un accident nucléaire, ainsi que la convention nucléaire relative à l'assistance en cas d'accident nucléaire ou de situation d'urgence radiologique. Enfin, faut-il rappeler aussi qu'un séminaire dans ce sens a été organisé l'an dernier à l'Aurassi, au cours duquel le ministre avait insisté sur l'importance d'un niveau de sécurité et de sûreté de protection des personnes et de l'environnement, dans l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques.