D'autres faits similaires se sont produits dans d'autres endroits de la capitale. Trois véhicules, une Clio, une Peugeot 406 et une Toledo, ont été «avalés», hier à la rue Ibn-El-Khatib, à quelques mètres du boulevard Didouche-Mourad à Alger. L'affaissement d'un collecteur d'eaux usées et pluviales est à l'origine de l'incident qui s'est produit vers 7h 20 hier et a provoqué des pertes matérielles et une panique chez les habitants. Un responsable de l'hydraulique de Sidi M'hamed, M.Aït Allak Hamid, a déclaré que ce collecteur constitue la canalisation principale de trois conduites d'eaux usées des communes d'El Biar, d'Alger-Centre et de Sidi M'hamed. Selon le même responsable, la pression excessive de l'eau, notamment après les dernières pluies, est à l'origine de l'affaissement. «En plus des trois conduites d'eaux usées citées, il faut ajouter la quantité importante de pluie qui s'est abattue sur la capitale, ces derniers jours. Cela a provoqué un affaissement...», explique-t-il. L'autre cause qui a été également à l'origine de cet accident est, selon le même responsable, la vétusté du collecteur, qui a été construit dans les années vingt. «Ce collecteur est très vieux», justifie-t-il. Faut-il souligner que le même incident s'est produit au même endroit, il y a trois mois de cela. Mais, le fossé a été vite «comblé» par les responsables locaux. Ces explications sont loin de convaincre les habitants du quartier, notamment les propriétaires des véhicules endommagés. Ces derniers déclarent, de leur côté, que cet incident était inévitable, du fait que les travaux de réhabilitation qui ont concerné ledit collecteur n'ont pas été, selon eux, faits dans les normes. «L'affaissement d'aujourd'hui est le résultat du bricolage», déclare Adlène, qui a vu sa Clio endommagée en quelques minutes. En outre, faut-il souligner que cet accident n'est pas unique. Car d'autres faits similaires se sont produits dans d'autres endroits de la capitale. On se souvient d'ailleurs, de celui qui a eu lieu à El Biar, l'an dernier. Et également le même fait s'est produit au quartier des 122 Logts, à quelques mètres de la rue Ibn Khatib. Notons qu'une entreprise spécialisée a été désignée pour la réhabilitation des lieux. «Les travaux de réhabilitation sont déjà en cours», a déclaré un responsable, rencontré hier sur place. Enfin, les mêmes responsables ont affirmé à L'Expression que le risque n'est pas écarté, tant que persistera le mauvais temps.