Sur un terrain à la limite du praticable, les deux équipes ont eu du mal à développer un football cohérent. Meziane Ighil et Bernard Simondi n'ont pas joué de chance mardi soir à Rouen. L'entraîneur de l'équipe d'Algérie et celui du Burkina Faso voulaient se servir de ce match amical pour effectuer une revue d'effectifs mais aussi pour tester quelques variantes de jeu. Cela aurait pu se faire sur une pelouse en bon état mais pas sur celle enneigée du stade Robert Diochon comme elle l'a été en cette glaciale et ultime soirée du mois de février. La surprise aura été donc cette neige qui a recouvert le terrain jusqu'à le transformer en tapis blanc et qui a fait craindre que le match n'ait pas lieu. Il a fallu aux organisateurs de l'ardeur et de la volonté pour rendre l'aire de jeu à peu près praticable et amener ainsi M.Duhamel, l'arbitre, à décider que le match pouvait avoir lieu. Il faut dire que l'arbitre n'a pas voulu léser les deux équipes lesquelles, en cas de match annulé, se seraient déplacées en France pour rien. D'ailleurs le travail de déblayage a obligé M.Duhamel à faire démarrer la rencontre avec une vingtaine de minutes de retard. Lorsqu'on parle de revue d'effectifs, cela sert plutôt l'entraîneur de l'équipe burkinabée mais pas celui de la sélection algérienne. Effectivement, après le match de mardi, Simondi poursuivra son travail à la tête du staff technique de cette équipe du Burkina Faso, ce qui n'est pas le cas de Meziane Ighil qui, mardi soir, dirigeait pour la dernière fois la sélection algérienne pour prendre en main l'équipe nationale espoir. Disons qu'Ighil n'a fait que répondre à une obligation. Du reste, on s'est aperçu que ce déplacement s'est effectué presque dans un total anonymat puisque jusqu'à aujourd'hui nous ne connaissons toujours pas la liste des joueurs qui ont été sélectionnés pour ce match. Il a fallu que la Chaîne de télévision Eurosport passe le match en direct pour que nous ayons quelques bribes d'informations sur l'équipe d'Algérie. Des informations où nous avons pu constater qu'Ighil a fait confiance à l'armada des émigrés. C'est d'ailleurs pour eux que ce match a été monté en France où il est plus facile de les amener pour une courte période. C'est pourquoi le coach national par intérim a fait confiance à Brahami, Antar Yahia (auquel il a confié le poste, inhabituel pour lui, d'arrière gauche), Zarabi, Meniri, Mansouri, Ziani et Cherad (qui effectuait là son retour en équipe nationale depuis son exclusion lors du match aller contre le Gabon à Annaba) en première mi-temps avec comme joueurs locaux à leur côté, Mezaïr, Achiou, Hadj Aissa et Daham dans le rôle d'ailier droit. En seconde période ont fait leur entrée Bouguerra, Boutabout et Abdeslam (d'entrée de jeu pour remplacer Zarabi, Hadj Aïssa et Brahami), puis Metref pour remplacer Cherad (72'), enfin Benattia à la place de Daham (85'). Dans l'ensemble il n'y a pas de grands enseignements à tirer de ce match en raison des conditions dans lesquelles il s'est joué. On fera remarquer que les Algériens ont connu un bon premier quart d'heure face à des burkinabés, dont certains joueurs jouaient pour la première fois de leur vie sous la neige et durant lequel ils ont raté deux ou trois bonnes occasions.Par la suite, le jeu s'est stabilisé avec des burkinabés qui n'hésitaient pas à mener des contres dangereux comme celui de la 37' qui vit une mauvaise passe de Meniri vers Mezaïr être exploitée par Conambo lequel, après avoir évité la sortie du gardien algérien, tira sur le poteau gauche. La 2e mi-temps vit les Algériens tenter quelques offensives mais sans résultat en dépit de l'activité et la technique de Karim Ziani, meilleur acteur de ce match. En tout cas, ce fut un bon résultat pour la sélection burkinabée qui n'a pas cessé de se préparer depuis son élimination du Mondial et de la CAN 2006. Une chose est sûre, le futur entraîneur algérien a vraiment un sacré boulot à effectuer.