L'Epic (Etablissement public à caractère industriel et commercial) jugé comme l'unique instrument pour mettre fin à l'anarchie dans la gestion de la collecte des ordures ménagères sera bientôt opérationnel. L'annonce a été faite récemment par le président de l'Assemblée populaire communale de Béjaïa. Le décret de création de l'Epic communal de Béjaïa a été signé récemment. Cet instrument sera chargé de l'hygiène et de la collecte des ordures ménagères. Cet tablissement public à caractère Industriel et commercial portera le nom de «EPIC Béjaïa Provert». Il est doté d'une enveloppe financière de l'ordre de 38 milliards de centimes. Voilà qui permettra à la commune de Béjaïa de souffler un peu, de l'avis même de son maire, Abdenour Tafoukt, « la commune va souffler en matière d'hygiène avec l'entrée en service de cet Epic dans les prochains jours», a-t-il déclaré. à la recherche d'une solution idoine pour mettre fin à la mauvaise gestion du secteur de l'hygiène et de l'environnement, la commune de Béjaïa semble avoir réussi le pari, si toutefois, l'établissement créé à cet effet ne tombe pas sur des obstacles, chemin faisant. L'idée de la création de cet établissement a été lancée par l'ex-président de la commission hygiène, santé et environnement de la commune de Béjaïa. «Le dossier de la création de cet établissement communal pour la gestion des déchets est finalisé», a-t-il assuré. «Une première enveloppe financière de 32 milliards de centimes avait été allouée pour la création de cet Epic. Il est attendu une autre rallonge, dans le cadre du budget primitif de 2020. La mise en service officielle est prévue pour le mois de mai. L'activité de l'Epic sera progressive au niveau des différents quartiers de la commune. Outre la collecte des ordures, l'Epic se chargera également du balayage et nettoyage des ruelles et autres espaces de la commune de Béjaïa. La commune du chef-lieu de wilaya n'est pas la seule à être sérieusement impactée par la dégradation de l'environnement. Plusieurs autres communes de la wilaya sont devenues, ces dernières années, de véritables dépôtoirs à ciel ouvert et ce, suite à la fermeture des décharges intercommunales. Les problèmes de pollution, d'odeurs nauséabondes et de fumées sont légion aux entrées des principaux centres urbains de la wilaya de Béjaïa. Ces décharges publiques, qu'on dit pourtant contrôlées, sont autant de plaies béantes pour l'environnement. Des tonnes d'ordures qui dégagent des odeurs pestilentielles y sont déversées quotidiennement. Des chiens errants et autres animaux sauvages gravitent tout autour. Que ce soit à Aokas, où une décharge est érigée à proximité de la plage ou à Akbou, une commune qui, malgré son potentiel économique et sa manne financière importante, bute aussi sur le problème de la dégradation de l'environnement, le scénario est le même.