Tebboune a «désamorcé» la bombe que lui a laissée Bedoui! Avec la loi de finances complémentaire (LFC 2020), le président de la République vient mettre fin à des injustices économiques et sociales héritées de l'ex-gouvernement. Il s'agit notamment du régime fiscal qui avait fait débat en début d'année, notamment pour les professions libérales. Ainsi, le Conseil des ministres a mis fin à ce que beaucoup ont qualifié comme «injustice» en supprimant le système fiscal appelé «la déclaration contrôlée» pour ce qui est des professions libérales. Ces dernières reviennent à l'Impôt forfaitaire unique (IFU) comme c'était le cas, ces dernières années. L'objectif de la nouvelle politique fiscale est «d'augmenter les recettes fiscales à travers l'expansion de l'activité économique et non par la hausse du niveau des impôts», selon le plan d'action du gouvernement. D'ailleurs, la LFC 2020 prévoit d'autres articles qui visent à améliorer le rendement fiscal de l'Etat. «Il s'agit notamment de la révision de l'Impôt forfaitaire unique (IFU), du remplacement de l'impôt sur le patrimoine par l'impôt sur la fortune et la soumission de son calcul à un barème ascendant, la soumission de l'impôt sur le bénéfice par action (BPA) à de nouvelles mesures, la révision des taxes sur les produits pétroliers et les nouveaux véhicules», note le communiqué du Conseil des ministres. Il a également été question des charges compressibles, des dons et subventions en vue d'encourager les opérateurs économiques à intensifier et accompagner les initiatives de solidarité nationale dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19. Il s'agit aussi, selon le texte, d'encourager et d'accompagner les initiatives de solidarité nationale, relancer l'économie nationale en s'articulant essentiellement sur la création et le développement des start-up, leur accorder une série d'avantages fiscaux et diversifier les outils de financement qui leur sont destinés. Enfin, il faut aussi noter les mesures exceptionnelles prises dans le but d'améliorer le pouvoir d'achat des Algériens. «La LFC procède du réajustement de certaines dispositions introduites dans la loi de finances 2020 en vue de consolider le pouvoir d'achat des citoyens, améliorer le rendement fiscal de l'Etat et s'ouvrir aux investissements étrangers sérieux», précise le même communiqué. «Entre autres mesures énoncées, figurent la prorogation de la réduction de 50% du bénéfice des revenus réalisés dans les régions du Sud jusqu'à 2025, l'exonération de l'impôt sur le revenu global (IRG) pour les salaires dont le montant est inférieur ou égal à 30 000 DA à compter du 1er juin et l'augmentation du Salaire national minimum garanti (Snmg) à 20 000 DA à compter du 1er juin», a conclu la même source. La LFC 2020 vise donc à consolider le pouvoir d'achat des citoyens, améliorer le rendement fiscal de l'Etat et s'ouvrir aux investissements étrangers sérieux.