Le MC Oran, ce club phare de l'Ouest, qui se retrouve dans l'impossibilité de s'assumer continue à sombrer dans d'inextricables situations, son avenir étant incertain. Poursuivre le championnat à l'aune des évolutions de la crise sanitaire, constitue la bête noire pour les responsables du club, quoi que ces derniers soient déterminés à aller de l'avant. Paradoxalement, se soumettre à la nouvelle donne rentrant dans le cadre de la lutte contre la propagation de cette maladie hautement contagieuse devient une mission pratiquement «impossible», à moins d'un miracle salutaire devant venir à la rescousse de ces responsables ne sachant plus à quel saint se vouer. «Observer totalement les nouvelles conditions sanitaires mises en place par la Fédération est pratiquement impossible à l'heure qu'il est», apprend-on. Pour cause, les moyens font défaut. Pour les responsables du club, procéder à des dépistages aussi bien chez les joueurs que sur le staff technique, assurer plusieurs bus pour chaque déplacement des joueurs, tout en exigeant la distanciation physique constituent un véritable casse-tête chinois, étant donné que le club est en grave difficulté financière. Ce n'est pas tout. Le club se retrouve dans l'impossibilité d'assurer le paiement les chambres individuelles pour chaque joueur à l'occasion de ses déplacements. Qu'en est-il alors de ces gestes barrières à instaurer dans les vestiaires pour lesquelles la fédération a été catégorique en imposant des chambres individuelles pour chaque joueur devant se mettre dans la tenue de sport? Les Hamraouas sont, selon leurs responsables, loin de répondre pratiquement à cette question. Comment peut-on aménager des vestiaires individuels pour chaque athlète, alors que les finances du club sont au plus bas niveau? Au MC Oran, l'on estime également inapproprié d'interdire à ses employés tout contact avec leurs familles, jusqu'à la fin du championnat national, tout en leur interdisant par la même tout contact avec le monde extérieur. Pour discuter de ces nouvelles exigences, le staff technique a tenu, en fin de semaine, une réunion de prise de contact en l'absence du médecin de l'équipe, le contrat de celui-ci étant arrivé à expiration. Cette charge est revenue au préparateur physique, Bekadja, médecin de formation et de profession. Il s'est assigné la tâche de se rapprocher de la FAF en vue de mettre à exécution ce nouveau protocole imposé par cette Instance, notamment en ce qui concerne la reprise du championnat. Le nerf de la guerre fait grandement défaut chez ce club, ses responsables font état des caisses vides, d'où des efforts à fournir par l'ensemble de ses employés en vue de surmonter la crise. La réunion, ayant regroupé les responsables du MCO avec son manager Chouiter, a été sanctionnée par un heureux épilogue. Les deux parties passeront à la résiliation à l'amiable des contrats les liant. Le manager, quant à lui, renoncera à trois mois de salaires au préalable que le MCO fasse mine de sa bonne volonté en annulant les mesures, ses mises en demeure tout en retirant ses plaintes, qu'il a enclenchées à son encontre. Cependant, plusieurs autres éléments du club ne lâchent pas. Ils signent et persistent en réclamant leur dû dont la facture s'élève à la coquette somme de 80 millions de dinars. Au vu de ces difficultés, la situation se corse de jour en jour. Quel sera donc l'avenir du club? L'opacité se profile à l'horizon, surtout lorsqu'on sait que l'étau se resserre, de plus en plus, sur ce club dont les responsables se battent contre vents et marrées en quête des subventions pouvant alléger ne serait-ce qu'un tant soit peu la situation. Rien n'est pour le moment sûr, si l'on prend en compte les redevances du club vis-à-vis de la Cnas. Celle-ci piège, elle aussi, le club en réclamant le paiement par le club d'une somme de 34 milliards de centimes, représentant les charges sociales revenant de droit aux joueurs. Idem pour l'inspection du travail et le TAS qui ne lâchent pas les deux joueurs réclamant, eux aussi, le paiement du reliquat de leurs congés annuels arrêtés à la facture de 1.3 milliard de centimes.