Le tissu urbain ne cesse d'être agressé chaque jour un peu plus. En dépit des mesures draconiennes appliquées par les autorités locales, en l'occurrence l'APC, afin de freiner la prolifération des constructions illicites et anarchiques qui déforment quotidiennement le tissu urbain de la commune d'Annaba, une réunion a été organisée au siège du chef-lieu, sous l'égide du premier vice-président chargé des travaux de la commune, avec les délégués des 5 secteurs urbains. Cette réunion a porté essentiellement sur la mise en place d'un dispositif adéquat qui permettrait de mettre de l'ordre dans le secteur de l'urbanisme d'une part de mieux gérer les chantiers en matière de suivi, de prendre en considération les mises en demeure dans l'application de la loi dans toute sa rigueur, ainsi que les démolitions déjà programmées et tous les dossiers litigieux d'autre part. Il est à noter que l'APC d'Annaba enregistre beaucoup de lacunes et carences en matière de maîtrise. Le tissu urbain ne cesse d'être agressé chaque jour un peu plus, et la non-application des textes de loi reste d'usage, puisque l'année 2005 fait état de quelque 350 mises en demeure toutes infractions confondues, en matière d'urbanisme. Quant aux démolitions pour défaut de permis de construire, on en enregistre 50, pour les dossiers transmis à la justice, ils sont 50. 60 autres sont relatifs aux décisions d'arrêt de travaux. Mais à qui incombe cette non-maîtrise pour ne pas dire cette anarchie. Est-ce la responsabilité des délégués des secteurs qui ont fait de ce découpage leur propre propriété et agissent selon leurs intérêts, où est-ce la responsabilité des élus communaux. Les cas de dépassements se comptent par dizaines, ils ne peuvent être énumérés au cas par cas. Autre situation intrigante telles les constructions qui ont été élevées sans permis de construire au vu et au su des instances concernées, et la politique du deux poids, deux mesures qui était de rigueur. Pour les uns la démolition était systématique, pour les autres la régularisation de la situation était un acquis sans effort. Toutes ces anomalies de gestion de la situation urbaine de la commune d'Annaba, ont valu au conseil communal une critique aussi bien du chef de l'exécutif, lors de la dernière réunion avec l'exécutif communal le 19 du mois écoulé, mais aussi, et surtout des citoyens et des représentants des associations de quartiers, qui se sont qualifiés de paysans dans une ville autrefois coquette. Aujourd'hui, cette réunion promet beaucoup en matière de respect de décisions réglementaires, et l'application des textes de loi dans toute sa rigueur. Cette fermeté annoncée par le vice-président chargé des travaux de la commune d'Annaba touchera également le volet sécuritaire des chantiers de construction en cours, aussi bien pour la main-d'oeuvre sur place, que pour les enfants qui aiment s'amuser sur les chantiers. L'autre mesure de taille est relative aux promotions immobilières ; elle porte sur le volet aménagement extérieur et aux différents raccordements aux branchements, notamment eau potable, gaz, sans pour autant oublier les réseaux d'assainissement (eaux usées et eaux pluviales). Toute la réunion s'est résumée autour d'une panoplie de mesures restrictives afin de mettre un peu d'ordre dans le secteur de l'urbanisme, et de l'ordre il en faut aussi bien pour les responsables que les subordonnés.