Le verdict dans l'affaire de Karim Tabbou sera rendu demain. Sa défense a introduit un recours auprès de la 5e chambre criminelle près la cour d'Alger, autour de l'exécution de la décision qu'elle avait prononcée dans le procès en appel du 24 mars dernier. Cette juridiction l'avait condamné à un an de prison ferme. Il y a une possibilité que le porte-parole de l'Union démocratique et sociale (UDS), parti non encore agréé, Karim Tabbou, quitte la prison de Koléa en début de ce mois. «Le concerné n'était pas présent dans la salle lorsque le verdict a été prononcé», explique l'avocat auteur du pourvoi en cassation, Abdellah Haboul. La défense de Tabbou a également interjeté appel auprès de la Cour suprême une journée après que le verdict a été rendu par la cour d'Alger. L'avocat s'est appuyé sur les dispositions de l'article 14 du code de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion sociale des détenus. «Les incidents contentieux relatifs à l'exécution des sentences pénales sont portés, sur requête, devant la juridiction qui a prononcé le jugement ou l'arrêt». «La juridiction saisie peut, en attendant le règlement du contentieux, ordonner la suspension de l'exécution de la décision ou prescrire toutes les mesures utiles, si le condamné n'est pas détenu», indique-t-on encore. L'article 499 du Code de procédure pénale porte aussi sur l'éventualité de suspension des décisions de justice, objet du contentieux. Karim Tabbou est poursuivi pour les mêmes chefs d'inculpation, dans deux affaires distinctes. Il est emprisonné depuis le 26 septembre 2019. Il a été condamné en première instance par le tribunal de Sidi M'hamed à une peine d'un an de prison ferme, dont six mois avec sursis. Il avait été arrêté la première fois le 11 mars 2019 puis remis en liberté le 25 du même mois et placé sous contrôle judiciaire. Le lendemain, soit le 26 mars, il a été arrêté de nouveau dans le cadre d'une autre affaire. Alors qu'il devait quitter la prison le 26 mars dernier, après avoir purgé sa peine, il a vu sa détention prolongée de six mois, suite à sa condamnation par la 5e chambre criminelle près la cour d' Alger à un an ferme, lors de son procès en appel, le 24 mars dernier. Pour rappel, le procès de cette figure emblématique du Hirak a été renvoyé avant-hier au 14 septembre prochain par le tribunal de Koléa(Tipasa). Ce procès a été renvoyé pour la quatrième fois, en dates des 6 avril et 27 avril derniers, les 1er et 29 juin, d'après le Comité national pour la libération des détenus(Cnld). Ce nouveau report intervient suite à la demande de la défense, vu que le prévenu KarimTabbou est non détenu dans cette affaire et d'autre part, par mesure de protection contre la propagation du Covid-19, indique la même source. Il s'agit du procès relatif à sa première arrestation.