Les épreuves du bac et du BEM 2020 approchent à grands pas. L'adage «qui veut aller loin, ménage sa monture», ne s'adresse pas seulement aux candidats désirant rejoindre les bancs de l'université et ou des lycées. Car, le ministre de l'Education, Mohamed Ouadjaout et ses collaborateurs ont du pain sur la planche pour mener à bon port ces deux rendez-vous. Le staff de Ouadjaout passera sans doute «sous le poids» des regards braqués, de l'opinion publique, et des détracteurs du successeur de Belabed, dont la tête pourrait être demandée, tout comme les autres premiers responsables du secteur. Mais Ouadjaout, qui semble être très conscient de cette situation, a décidé de prouver qu'il est à la hauteur des événements, en oeuvrant à peaufiner sa stratégie pour la réussite des deux épreuves précitées. Pour les sessions du bac et du BEM de cette année plusieurs séries de mesures ont été arrêtées par le ministère de tutelle afin d'éviter l'extension et la propagation du virus à tous les niveaux. D'ailleurs, l'opération de comptage des élèves de 4e AM dont la moyenne est inférieure à 9/20, qui doivent passer par l'examen du BEM a d'ores et déjà débuté. Une démarche anticipative qui permettra à la tutelle de peaufiner l'organisation de cette session exceptionnelle. Car cette approche veillera à regrouper les conditions humaines et matérielles pour garantir le bon déroulement et la sécurisation des examens qui auront lieu entre le 7 et le 10 septembre prochain.» Cette approche louable n'est pas la seule engagée par le staff du ministre de l'Education Mohamed Ouadjaout. Les collaborateurs du secteur de l'éducation, sont d'ailleurs à pied d'oeuvre. Un protocole sanitaire au sein des centres de déroulement des épreuves sportives du bac et du BEM, en attendant celui devant encadrer les examens écrits. En effet, l'Office national des examens et concours (Onec) de Kouba, a d'ores et déjà préparé un projet de protocole des mesures de prévention de la pandémie du nouveau coronavirus, prévu dans les centres de déroulement de l'épreuve de l'éducation physique et sportive pour le BEM et le bac session 2020. Il a été élaboré par un groupe de spécialistes et de professeurs, en vue de «garantir la santé et la sécurité des candidats à cet examen, compte tenu des risques encourus lors des contacts entre les élèves, appelés également à utiliser les mêmes moyens dans certaines disciplines». Avant l'ouverture des cen-tres, il s'agira de désinfecter les ateliers ainsi que les moyens pédagogiques utilisables, fermer les locaux inutilisés, mettre des bandes adhésives au sol pour baliser les couloirs et respecter la distanciation physique au moyen des tables et des chaises. Il sera question de placarder des affiches sur la prévention adoptées par le ministère de la Santé. Le protocole proposé prévoit le port obligatoire de masques par chaque candidat, la mesure de la température des candidats par les encadreurs, l'exploitation de tous les accès de l'établissement et la dotation des centres en eau et en savon, tout en réservant au préalable les places des candidats. Il prévoit également le signalement immédiat de tout cas suspect tout en envoyant à la direction de l'éducation concernée un rapport journalier sur les mesures prises par le centre. En fait ce n'est pas tout. Puisque, en plus de la préservation de la santé des candidats et des encadreurs, celle des rédacteurs des sujets d'examens et des correcteurs, a été aussi prise en compte. En effet, des mesures de prévention et de lutte contre la propagation du coronavirus seront mises en place à l'heure venue dans le bunker dédié à accueillir les rédacteurs des sujets d'examens. Cette armada de mesures de prévention précitée, n'est pas la seule qui va être mise en place. Puisque, en plus des différents acteurs relevant de l'éducation, l'exécutif mobilisera sans doute d'autres de l'intérieur, de la santé de la défense et des technologies de l'information et de la communication pour le verrouillage «objectif des salles d'examens». Une démarche nécessaire afin d'éviter que les centres de déroulement des examens ne se transforment en «épicentres de l'épidémie», et de lutter contre «la fraude et la fuite des sujets».