Depuis sa mise en œuvre en 2005, le dispositif Cnac a permis de créer 18 207 microentreprises et 44 247 emplois. La création de microentreprises à la faveur du dispositif de la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac) s'est accélérée depuis l'assouplissement des conditions d'éligibilité, suite à un Conseil interministériel tenu en juillet 2008. “Le nombre d'entreprises créées est passé de 2 692 entreprises en 2008 à 7 946 entreprises et les dossiers déposés aux banques ont évolué également : 4 780 en 2008, 7 200 dossiers en 2009. En clair, les instructions du Premier ministre adressées aux banques pour faciliter l'octroi de crédits ont donné un nouveau souffle à la microentreprise. Au mois de janvier 2010, la Cnac a financé 403 projets d'un coût global de 910 millions de dinars répartis ainsi : 631 millions de dinars de financements bancaires, 79 millions de dinars d'apport personnel. Au total, en 2009, la Cnac a financé la microentreprise à hauteur de 2 milliards de dinars, les banques pour un montant de 6 milliards de dinars. L'apport personnel s'est situé à 700 millions de dinars”, indique Ahmed Chawki Taleb, le directeur général de la Cnac. Depuis la mise en œuvre en 2005 du dispositif Cnac, qui s'adresse, rappelons-le, à des chômeurs âgés entre 35 et 50 ans, le nombre d'entreprises créées a atteint 18 207 et le nombre d'emplois créés 44 247. Quant à la répartition des dossiers déposés par secteur d'activité au 31 décembre 2009 : agriculture et élevage accaparent 23,70% des projets, le transport 22,60%, les services 28,91%, le BTPH 10,06%, l'industrie 14,35%, autres 0,38%. À noter que la Cnac n'établit pas de distinction entre promoteurs et promotrices projets. Elle encourage ces dernières à concrétiser leurs projets. Car le taux de participation des femmes à la création de microentreprises sous dispositif Cnac demeure faible. Il n'atteint que 10%. La Cnac a pour rôle d'accompagner les jeunes promoteurs pendant trois ans depuis la naissance de l'entreprise. Car il est admis universellement qu'une entreprise qui continue à exercer son activité trois ans après sa création a toutes les chances de survivre. “La pérennité de l'entreprise est notre souci premier”, indique la Cnac qui assure la formation des promoteurs au sein des agences en leur inculquant, notamment les notions de gestion. En un mot, la Cnac tente d'ancrer l'esprit entrepreunarial chez les porteurs de projets. “Je consacre un budget colossal à la formation du personnel”, affirme le DG de la Cnac. Ce qui suggère que c'est l'une des clés du succès de la mission de la Cnac. Parmi les principales contraintes rencontrées par les promoteurs de projets, les lenteurs bureaucratiques (constitution de dossiers), le problème du foncier et l'accès au marché. “Il faudrait que les communes s'impliquent à travers l'identification de leurs besoins par exemple en transport, ce qui faciliterait l'orientation et l'accès des microentreprises au marché”, souligne le DG de la Cnac. À noter que la mission initiale de la Caisse nationale d'assurance chômage était de verser les allocations de chômage aux salariés licenciés pour des raisons économiques. Ayant démarré en 1996, le versement des allocations était la principale activité de la Caisse. Sur 300 000 bénéficiaires, le nombre d'allocataires en fin de droits atteint les 94% au 31 décembre 2009. Il ne reste que 5 000 allocataires qui continuent à bénéficier de l'assurance chômage. Actuellement, la principale activité de la Cnac est l'accompagnement à la création de microentreprises au profit de chômeurs âgés entre 35 et 50 ans. La caisse fait également partie du dispositif de subventions à l'emploi.