Le ministre de la Santé, le professeur Abderrahmane Benbouzid, a reconnu hier, à Alger l'existence de certaines imperfections «signalées» dans certains hôpitaux du pays. Néanmoins, il met en garde contre certaines manipulations qui prévalent dans les réseaux sociaux. Le ministre a en effet affirmé que «certaines vidéos ne sont que manipulation». Une déclaration qui vient en réponse aux inquiétudes des citoyens, par laquelle le ministre de la Santé les a, sans le dire, appelés à faire preuve de vigilance, en parcourant les réseaux sociaux au vu des fake news qui empoisonnent la Toile. Poursuivant, le premier responsable du secteur de la santé a indiqué que «comme partout dans le monde, il y a eu certaines imperfections qui ont été signalées dans certains hôpitaux du pays». Dans ce sens, faut-il le noter, Benbouzid intensifie ses derniers jours les sorties sur le terrain et s'est déplacé d'une wilaya à l'autre, pour faire son propre diagnostic de la situation épidémiologique relative au coronavirus. Il s'est montré «mécontent» de voir de ses propres yeux certaines pannes signalées, comme à Sétif. Ce jour-là, Benbouzid avait, d'un ton ferme «sommé les responsables des différents établissements hospitaliers d'avoir recours à tous les moyens disponibles qui sont dédiés à la gestion de l'épidémie du coronavirus». De retour à la conférence de presse organisée hier à Alger, en marge de la cérémonie de réception d'un don de kits médicaux destiné aux malades atteints de coronavirus, au siège de son département ministériel, le ministre a affirmé à cette occasion que le retour au confinement sanitaire «n'est pas à l'ordre du jour», précisant toutefois que cette mesure n'est pas totalement exclue et sera ciblée dans les localités qui verront une «propagation importante» des cas de contamination au coronavirus. «Le retour au confinement sanitaire n'est pas à l'ordre du jour, néanmoins, nous avons des instructions que si une wilaya, une daïra ou une commune enregistre une propagation importante du virus représentant une menace sanitaire pour les citoyens, il n'est pas exclu que le Premier ministère opte pour un confinement ciblé dans les régions qui verront une progression importante des cas de contaminations au coronavirus. Cela étant, nous ne souhaitons pas en arriver là», a déclaré le ministre. Benbouzid a indiqué qu'il n'encouragerait pas cette mesure, ayant déjà été appliquée, avant d'être levée. Tout en reconnaissant un «rebond des cas de contaminations en Algérie, à l'instar du reste du monde où la progression est beaucoup plus importante», Benbouzid a imputé cette situation à de «multiples raisons», dont notamment «le non-respect des mesures de précaution et de prévention». D'un ton rassurant, le ministre a déclaré que «le nombre des affections évolue conséquemment à la multiplication du nombre de tests», ce qui veut dire que la hausse du chiffre global des contaminations s'explique par l'élargissement du réseau national de dépistage. «Ce qui nous préoccupe le plus, ce sont davantage les décès et, fort heureusement, nous enregistrons moins de cas qu'au départ où nous avions recensé 30 décès. Ceci, bien qu'on soit aujourd'hui à plus de 400 contaminations/jour au coronavirus. Aussi, nous oeuvrons pour soigner nos malades afin de leur éviter qu'ils meurent du virus», a-t-il expliqué. Interrogé, par ailleurs, sur les tests à base de scanners, le ministre de la Santé a démenti «toute interdiction» de recourir à ce moyen qu'il a qualifié de «pas entièrement fiable», appelant à privilégier plutôt les examens cliniques.