La qualité et le prix sont les deux critères qu'il faudra prendre en considération avant toute démarche pour passer à l'international de la filière oléicole algérienne.Le marché mondial de l'huile d'olive est miné par la concurrence des plus grands exportateurs comme l'Espagne, La Tunisie, la France, l'Italie et/ou la Grèce. Piocher ces deux volets est nécessaire pour les producteurs algériens, qui commencent justement à donner plus de visibilité à l'huile d'olive algérienne, en raflant plusieurs médailles d'or dans les concours internationaux, cette année. C'est en fait le constat qui ressort de l'intervention de Medil, expert oléicole et président d'honneur du Conseil national interprofessionnel de la filière oléicole (Cnif oléicole) qui affirmait, lors de sa visite à Tizi Ouzou, que la production d'une huile d'olive aux normes internationales est un défi pour l'Algérie, qui peut être relevé par la volonté des producteurs et des oléifacteurs, mais exporter est plutôt un défi politique. Pour ce dernier, se positionner parmi les premiers producteurs est une condition sine qua non pour pouvoir pénétrer le marché international et devenir incontournable tout en préconisant de choisir le marché en ciblant celui où l'Algérie a une influence et du poids, tel que le marché africain. En effet, le constat de l'expert algérien met le couteau dans la plaie, que les responsables du secteur ne veulent pas remuer. Les Prix arrachés avec brio aux concours internationaux ne reflètent, en fait, pas la réalité du terrain. Le produit, qui a été soumis aux tests n'existe pas sur le marché algérien. L'huile d'olive algérienne est encore hélas, vendue dans des conditions lamentables, en l'absence totale de circuits commerciaux contrôlés. Chose pour laquelle il est illusoire de prétendre conquérir les places internationales, avant d'avoir un marché national de qualité. L'expert international, qui intervenait devant les techniciens des services agricoles, a également touché le point sensible des prix exercés. Alors que l'huile d'olive vierge extra est vendue entre deux et trois euros, soit environ 450 DA en Algérie, l'huile ordinaire, se vend 650 DA au niveau des huileries et entre 700 et 800 DA à l'extérieur. Quant à l'huile vierge, elle est cédée contre 1 000 DA le litre. Un constat qui met en évidence l'incapacité du produit algérien à concurrencer les produits qui dominent les marchés internationaux.