Le CHU répare son tort. Après quoi? après une erreur n'ayant pas lieu d'exister si ce n'est le laxisme et la passivité régnant en maîtres des lieux. La direction générale de cette ancienne structure sanitaire vient de statuer sur une affaire sortant de l'ordinaire en réparant l'erreur d'identification de deux personnes décédées morts dans l'enceinte de l'hôpital. Dans ce sillage, l'on a jugé utile de sanctionner, à titre provisoire, le directeur de garde, le médecin de garde et des fonctionnaires du service de la morgue relevant, du CHU docteur Benzerdjeb. Cette mesure a été décidée suite au scandale ayant noyé cet hôpital, premier du genre, suite à la gravissime erreur perpétrée par les fonctionnaires en remettant la dépouille d'une femme à une famille d'un défunt venue de Mascara pour récupérer la dépouille de son proche. La direction fait état d'une enquête menée dans le service médico-légal avant de passer à l'action en suspendant à titre préventif le directeur de garde et le médecin de garde dudit service ainsi que des fonctionnaires du service de la morgue. Cette mesure est en vigueur depuis avant-hier, lundi. La direction de l'hôpital qui a annoncé ces mesures prises sur sa page officielle Facebook, a fait de la surcharge et la pression que connaissent plusieurs services du CHU en raison de la propagation du Covid-19, un prétexte pour justifier cette lourde erreur alors qu'elle n'avait pas lieu d'être, d'autant plus que «cette bourde» a été sentie comme une «humiliation» par la famille des défunts, dont l'un d'entre eux a été atteint de coronavirus. Pour essuyer un tel «affront», la cellule de communication dudit hôpital, connue pour ses sorties très souvent tardives», n'a trouvé rien de mieux à faire pour «justifier» un tel «dérapage» que d‘annoncer «les excuses de la direction de l'hôpital» auprès des familles concernées. De mal en pis, cette même cellule de communication a, au lieu d'officialiser «ces excuses», estimé «juste» de pondre un «petit texte» diffusé sur sa page Facebook, comme si les réseaux sociaux sont devenus une source d'information. Cela se passait pendant que les «journalistes se plaignaient de la rétention de l'information» tout en insistant que «l'information avérée émane de la première source». À l'une de cette maladie qui continue à faire des ravages, la communication est, dans cet hôpital, limitée à des «communiqués propagandistes» colportant des discours dénués de tout sens hormis la communication des petits chiffres sur les personnes remis de la maladie, le Covid-19. D'ailleurs, il aura fallu l'intervention directe du directeur général du CHU pour tirer cette rocambolesque affaire au clair en se démenant tant bien que mal dans ses réponses en apportant des éclaircissements à un support médiatique local. Celui-ci, pris de vitesse, a hérité, faut-il le dire, d'une gestion qui frise le chaos vu tout le mal perpétré par l'équipe précédente. Aujourd'hui, il tente de colmater une brèche catastrophique. Par où doit-il commencer? «N'est pas communicant ni responsable de communication qui veut!» s'exclame un journaliste déplorant le fait que «le responsable de la communication prés le CHU soit à longueur de journée aux abonnés absents en ne répondant pas aux appels téléphoniques effectués par les journalistes en quête de désinformation». «Son portable est tout le temps fermé ou codé», a-t-il déploré.