«Le monde ne va pas revenir à l'ancienne normalité dans un avenir prévisible», telle est la «sentence» faite par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à propos de la pandémie de Covid-19 et ses retombées sur le monde en général. Après l'annonce de 230 000 nouveaux cas de coronavirus après une journée uniquement, l'OMS a souligné à ce propos que «le virus reste l'ennemi public numéro un, mais les actions de nombreux gouvernements et personnes ne reflètent pas cela», a précisé le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Ces chiffres qui en disent long quant à la propagation de la pandémie au niveau mondial, fait inciter l'Algérie à redoubler d'efforts pour maintenir le niveau quant à un contrôle rigoureux de la propagation de la pandémie de Covid-19 et ses conséquences néfastes sur le plan sanitaire, économique et social. Ce constat alarmant doit servir comme enseignement pour ceux qui voient en la pandémie de coronavirus comme une espèce de «vétille» dont l'existence n'est qu'une simple vue de l'esprit. L'Algérie connaît aussi ce regain et cette recrudescence drastique et dangereuse de la pandémie, à telle enseigne que c'est pour la première fois que les chiffres inhérents à la contamination ont frôlé les 500 cas/jour depuis l'apparition de ce virus dans le pays. Il faut tirer la sonnette d'alarme et actionner un plan d'urgence sanitaire à la hauteur de la propagation de la pandémie et imposer des mesures dissuasives qui s'imposent pour y remédier à cette situation catastrophique; la crise sanitaire majeure que vit le pays fait face à des comportements le moins que l'on puisse dire, dépourvus de civisme et de conscience de la part de certains compatriotes qui se livrent à un jeu dangereux de la banalisation de la pandémie jusqu'à faire dans l'indifférence la plus froide quant aux risques et menaces avérés de la pandémie de coronavirus. L'Algérie qui a déployé des moyens relevant d'un droit constitutionnel de l'Etat envers ses citoyens, fait face à des pratiques dont la gestion de la pandémie en souffre et en pâtit gravement à cause du non-respect des gestes barrières tels que le port des bavettes, la distanciation sociale et éviter de fréquenter les rassemblements et les regroupements en masse. La culture citoyenne en fait un grand défaut quant au respect et à l'application des mesures émanant de la Commission scientifique chargée de la gestion et du suivi de la pandémie de coronavirus et de son évolution à l'échelle nationale. La crise sanitaire qui s'amplifie chez nous est surtout liée à la manière dont beaucoup d'Algériens et d'Algériennes se livrent à des pratiques aux antipodes de ce qu'exige la Commission scientifique de la gestion de la pandémie de coronavirus. Les fêtes de mariages et les regroupements funéraires et aussi les déplacements massifs d'un endroit à un autre, sont autant de facteurs qui favorisent la propagation et l'exacerbation de la pandémie à une échelle plus grande et plus vaste. Il faut signaler que les occasions de fêtes religieuses comme cela a été le cas lors du Ramadhan écoulé et l'Aïd El Fitr ont joué un mauvais tour quant à la maîtrise de cette pandémie où beaucoup d'Algériens ont bravé le confinement et ose remettre en cause y compris les consignes relatives aux mesures barrières et les directives relatives à la protection et la prévention en la matière. L'Algérie a un autre rendez-vous, celui de l'Aïd El Adha, c'est une célébration religieuse où le sacrifice du mouton constitue à lui seul une menace en termes de rassemblement et de regroupement massif que ce soit au plan de la vente et des espaces dédiés au bétail destiné au sacrifice ou par rapport au nombre de gens qui vont se déplacer d'une wilaya à une autre pour se procurer la bête de sacrifice en question. Le danger est là, c'est comment faire pour délimiter et minimiser les déplacement et le contact massif des citoyens durant cette période de sacrifice et ses conséquences en matière de propagation de la pandémie et sa prolifération drastique? L'enjeu médical est plus que délicat, les pouvoirs publics et la Commission scientifique de suivi et de gestion de la pandémie doivent s'atteler à trouver des solutions idoines de telle sorte que les jours de la fête religieuse de l'Aïd El Adha ne tournent pas au drame et à la catastrophe. Toute la question est là!