Le relâchement citoyen à l'issue de l'allègement des horaires du confinement et l'anarchie effrénée, a donné lieu à une ascension du commerce informel. Dans ce contexte sanitaire délicat, dû au Covid-19, l'esprit citoyen des habitants à Annaba, persiste dans son indifférence à l'égard des mesures de protection, le port de bavettes et une distanciation sociale. Des gestes devant prévenir contre la propagation de cette pandémie meurtrière. D'où le recours à la rigueur dans la lutte contre le coronavirus, s'avère plus qu'impératif. Ainsi, usant des prérogatives qui leur ont été confiées par l'Etat, le premier responsable de la wilaya de Annaba, Djamel Eddine Berrimi a décidé de passer à la vitesse supérieure. Lors d'une réunion, tenue en début de la semaine courante, il a été, enfin, décidé la fermeture de tous les commerces informels, au niveau de la commune de Annaba et d'El Bouni. Au motif de cette inévitable décision, l'incivisme et l'indiscipline des administrés de ces deux circonscriptions respectives. «Nous avons décidé de fermer ces bazars, où le respect des mesures de protection contre le virus ne sont pas observées», a dit le wali de Annaba, sur les ondes de la radio de Annaba. « J'ai constaté personnellement que ces espaces de commerce au centaines d'activités informelles, dont les commerçants, ne respectent pas l'hygiène et les gestes barrières», a expliqué le commis de l'Etat, qui a dit à trois reprises «Je suis ‘'obligé'' de fermer ces espaces de commerces, à Annaba et El Bouni notamment.» Une situation favorisant la propagation de la pandémie et qui provoquerait une catastrophe dans les prochains jours». Pour le wali de Annaba, des décisions similaires seront prises et seront dans l'intérêt des citoyens qui ne sortent que par nécessité», a-t-il expliqué. Précisant dans le sillage «qu'il n'était pas concevable qu'un irresponsable fasse exposer la population d'un quartier ou d'une commune entiers à cette pandémie». À en croire les propos du commis de l'Etat, d'autres communes, dont le comportement citoyen nécessite une prise de décision, sont dans le collimateur de son administration, tels Sidi Amar, El Hadjar et Berrahal. Ainsi, déterminé à lutter contre la propagation de la pandémie dans sa circonscription de compétence, Djamel Eddine Berrimi a décidé de mener une lutte implacable contre le commerce informel. Ce dernier totalement disparu du décor de la wilaya, a réapparu en force, notamment avec la fermeture des magasins, en raison du confinement. Car, convient-il de rappeler que la wilaya de Annaba est la première wilaya, à l'échelle nationale, à avoir éradiqué totalement le commerce informel. Or, avec cette crise sanitaire, l'informel est revenu en force, transformant les plus importants chefs-lieux de communes de Annaba et El d'Bouni en espaces commerciaux grandeur nature. Une nature qui s'est nourrie de la situation sociopolitique survenue dans le pays, depuis le 22 février 2019, et de la crise sanitaire prévalant depuis plus de quatre mois. Cette décision salvatrice a été fortement saluée par les habitants de Annaba. Ces derniers, au vu de l'accélération de la propagation de la pandémie du Covid-19 et l'augmentation des chiffres avoisinant, jusqu'à la mise sous presse, les 335 cas, affichent une forte appréhension, celle-ci, provoquée par l'inconscience des uns et l'incivisme des autres. Entre les uns et les autres, il y a ceux dont le concept de citoyenneté est dépourvu de sens. Sinon comment expliquer la volonté de préméditation à faire exposer son concitoyen, au danger de cette pandémie qui a mis les plus forts états dans le monde à genoux. C'est dire que cette indifférence et indiscipline meurtrières, doivent être réprimées par ce genre de décisions, pour parvenir à maîtriser la situation, dont les répercussions sur la santé publique, pourraient être lourdes. En conclusion, fallait-il attendre que la sonnette d'alarme soit tirée, pour qu'une pareille décision soit enfin prise par les pouvoirs locaux de Annaba. Mais bon, comme dit le vieux dicton «Il n'est jamais trop tard pour bien faire.»