Des pseudo-investisseurs ont accaparé des terrains de grande importance, sans qu'aucun plus n'ait été apporté au développement local. Ces prédateurs et faux investisseurs seront enfin écartés. Une décision prise par l'administration locale, afin de permettre à d'autres investisseurs ayant formulé le voeu d'investir dans différents créneaux. C'est ce qui a été retenu lors de la réunion regroupant Djamel Eddine Berrimi wali de Annaba et les responsables des organismes concernés par le dossier de l'investissement, à savoir les Domaines de l'Etat, l'industrie, les mines, l'agence foncière ainsi que l'agence locale de gestion du foncier. À l'ordre du jour de cette réunion, l'assainissement du foncier industriel non exploité, mise en demeure des bénéficiaires n'ayant pas concrétisé leurs projets. Sur ce point, le wali de Annaba a mis en avant la nécessité d'assainir le foncier industriel, afin de récupérer les assiettes non exploitées. Dans ce sens, on apprend que pas moins de 70 mises en demeure ont été notifiées aux bénéficiaires, dont certains n'ont pas honoré leurs engagements d'investissement, se cachant derrière la lenteur dans le traitement de leurs dossiers au niveau des banques. Conclusion: les investisseurs qui ne passeront pas à l'action se verront annuler purement et simplement leurs actes de concession, et les terrains récupérés seront réattribués aux vrais investisseurs. Ces derniers, porteurs de projets, ont formulé des demandes pour bénéficier de terrains, mais attendent toujours, soit sous la contrainte de la corruption et les passe-droits. Des désagréments qui ont miné l'investissement à Annaba, au point où les tentatives de récupérer les terrains non exploités sont restées vaines. Aujourd'hui, la donne semble avoir favorablement changé, puisque le wali, sans mâcher ses mots, a donné instruction de lever toute contrainte, quelle que soit sa nature. Cette réunion de travail a permis également de faire le point sur les conditions fondamentales pour l'investissement, à savoir la viabilisation, l'aménagement du foncier et l'éclairage public, entre autres conditions sine qua non à l'investissement. Selon une source bien informée, les chiffres avancés, à ce jour, font état de 10 projets seulement réalisés sur les 280 autres qui ont eu l'aval du Calpiref, pour un total de plus de 36 lots de terrains destinés à l'investissement, dont 69 réservés à des projets liés aux activités de services. Notons que depuis 2016, en plus des zones déjà existantes, Meboudja et Pont Bouché, plusieurs zones industrielles ont été créées dans la wilaya de Annaba. Celle de Aïn El Berda, d'une superficie de 100 hectares, qui abrite 140 projets d'investissement. À Berrahal, une autre zone industrielle de 500 hectares et de deux zones d'activité dans les communes d'El Eulma et d'El Bouni. Rappelons que les zones industrielles de Berrahal, El Hadjar, El Bouni et Aïn Berda ont fait l'objet d'opérations de réhabilitation portant sur la réfection des routes et de l'éclairage, et la création de réseaux de raccordement à l'eau potable. En conclusion, le dialogue wali-investisseurs, organisé périodiquement, a joué le rôle de déclic du rappel à l'ordre sur certains sites qui font piètre figure. C'est donc une rectification du tir par un changement de cible. L'action est intervenue, notons-le, après que le secteur du foncier a été répertorié et balisé, procurant une base de données pour une feuille de route aux fins d'un usage adéquat du foncier industriel à Annaba. Une action qui s'inscrit dans une stratégie visant à asseoir une véritable politique industrielle, pour capter de véritables investisseurs et mettre un terme aux pseudo-investisseurs. Parmi les orientations phares de cette stratégie, l'accès au foncier, tout en lui conférant la valeur qu'il mérite, en tant qu'incitation de l'investissement. Cette purge dans le milieu n'est autre qu'un coup de pied dans la fourmilière, afin de récupérer les terrains non exploités par les mauvais opérateurs ou les prédateurs.