Le baril démarre la semaine au petit trot. Le scénario demeure le même. La situation au niveau sanitaire est toujours préoccupante. Le Covid-19 a repris du poil de la bête. Il a fait au moins 590 000 morts depuis son apparition en décembre en Chine. Plus de 14 millions de cas et plus de 600000 décès ont été officiellement diagnostiqués dans le monde. Les Etats-Unis sont le pays le plus touché, avec plus de 140 000 décès et près de 4 millions de cas confirmés. L'Algérie n'échappe pas à cette montée en puissance de la pandémie de coronavirus. Elle compte plus de 23 000 cas et enregistre plus de 1000 décès. Une des pires tragédies que vit l'humanité qui a dévasté l'économie mondiale en général, le marché pétrolier en particulier même si les cours se sont relativement redressés depuis que l'Opep et ses partenaires ont décidé de réduire leur production de près de 10 millions de barils. Il y a eu dans la foulée de cette initiative les premières mesures de déconfinement prises par certains pays développés (Allemagne, France et surtout Chine), gros consommateurs d'or noir en vue de relancer leur machine économique, qui ont contribué à booster une demande en berne. Ce qui a permis au baril de Brent de la mer du Nord d'enregistrer une hausse de l'ordre de 170% par rapport à son niveau du mois d'avril alors que le pétrole américain a fait un bond spectaculaire de 300%. La crainte d'une seconde vague de coronavirus fait cependant, appréhender de nouveaux reconfinements qui porteraient préjudice à une reprise de l'économie mondiale tout juste balbutiante et plomberaient une demande de pétrole encore fragile. L'évolution actuelle des prix reflète cette morosité ambiante. Hier, vers 15h30, le baril de Brent, référence du pétrole algérien s'échangeait à 42,84 dollars soit 30 cents de moins que la séance précédente. Les cours du brut évoluent en baisse, pénalisés par les inquiétudes concernant la résurgence des cas de coronavirus dans plusieurs pays, susceptible de menacer la reprise de la demande. Les prix du pétrole brut ont commencé la semaine sur une note faible, en raison d'informations selon lesquelles les raffineurs chinois réduiront leur débit en réponse à une baisse de la demande locale due à de fortes inondations, font remarquer les spécialistes. Une situation qui a terriblement affecté le groupe pétrolier américain Halliburton, second fournisseur de services à l'industrie pétrolière et gazière dans le monde qui a vu son chiffre d'affaires chuter de 46% au deuxième trimestre 2020. La situation devrait toutefois s'améliorer davantage en 2021. C'est ce qu'indique l'Agence internationale de l'énergie dans son dernier rapport mensuel publié ce mois-ci. La demande doit réaliser un bond de 5,3 mb/j pour atteindre les 97,4 mb/j selon le bras armé énergétique des pays occidentaux. Il ne reste plus qu'à prendre son mal en patience...