Il devient évident que faire respecter les gestes barrières contre la pandémie de Covid-19 dans les marchés est quasiment impossible. C'est ce que semblent comprendre les élus, à travers plusieurs communes. Ces derniers ont carrément procédé à la fermeture des marchés hebdomadaires existant sur le territoire de leurs circonscriptions respectives. En effet, la dernière mesure de fermeture prononcée, hier, concerne le marché hebdomadaire de la commune de Béni Douala, à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya. Toujours dans la même région et pour le même motif, l'APC d'Ath Mahmoud a appelé les citoyens à la mobilisation et au respect des gestes barrières pour lutter contre la propagation du Covid-19, surtout après avoir enregistré des cas confirmés positifs, ces derniers jours. Des appels qui ont reçu un écho favorable auprès des citoyens qui se sont mis à désinfecter les ruelles de leurs villages, avec en perspective le retour au confinement. C'est la même ambiance et le même son de cloche dans la commune d'Ait Aïssi où l'APC rappelle aux citoyens l'importance du respect des gestes barrières pour stopper la propagation du Covid-19. Il est à signaler que la commune d'Ath Aïssi a enregistré, hier, un cas confirmé positif. En fait, le marché de Béni Douala est le quatrième à être fermé à cause de la difficulté de faire respecter les gestes barrières contre le coronavirus. En l'espace d'une semaine, la dernière, les marchés des communes d'Iferhounène, Azazga ont été fermés, pour les mêmes raisons, par les services des APC respectives. Les mesures se succèdent à un rythme de plus en plus rapide afin de faire barrage à la pandémie qui revient au galop ces dernières semaines, après une accalmie qui n'aura duré que peu de temps. Les décisions sont en fait prises car il devient évident qu'il est vraiment difficile de faire respecter les gestes barrières dans ces lieux initialement destinés aux rassemblements. Beaucoup s'interrogent en effet sur les moyens de ne pas se rassembler sur un marché destiné justement à cet usage. Une virée aux marchés encore ouverts indique clairement que les gestes barrières ne peuvent pas être respectés surtout la distanciation sociale d'un mètre. Dans un marché à bestiaux, la distanciation ne peut jamais être respectée, de l'avis même des vendeurs et des chalands.