Bonne nouvelle pour les usagers des lignes aériennes entre l'Algérie et Paris : la compagnie Air Algérie devrait être enfin de retour fin mars prochain à Orly-Sud où elle redéploiera la majeure partie de ses activités. Air Algérie passera donc de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle à celui d'Orly-Sud. Cette décision devrait être prise à l'issue des pourparlers, en cours d'achèvement, engagés depuis le mois d'août dernier avec les Aéroports de Paris (ADP). Le communiqué de la compagnie algérienne Air Algérie indique notamment que ce retour «coïncide avec le début de son (Air Algérie, ndlr.) programme d'exploitation avant la période estivale». C'est en été que les pics les plus importants du trafic aérien de transport de voyageurs entre Alger et Paris sont effectivement atteints. Tout en soulignant «le gain de temps de vol entre les aéroports algériens et Paris», les termes du communiqué mettent en exergue que «ce retour répond au souci de satisfaire la clientèle qui préfère la simplicité de cet aéroport et les facilités qui y sont offertes». Pour rappel, Air Algérie avait dû quitter Orly, en 1995, sur décision des ADP à la suite du détournement sur le tarmac de l'aéroport d'Alger d'un Airbus d'Air France par un commando. Trois passagers avaient été tués par le commando dont les quatre éléments avaient ensuite été, eux-mêmes, tués à l'aéroport de Marseille par les gendarmes français, fin décembre 1994. Après avoir refusé de déménager à Roissy, Air Algérie avait finalement accepté de s'y installer en 1998. Pendant cette période, les passagers de la compagnie nationale ont dû subir les désagréments et les humiliations d'un ostracisme qui ne dit pas son nom. Ou plutôt si. Cela s'appelait le Bloc A, les dessertes vers les aéroports de Toulouse, Lyon, etc., «l'interdiction d'accès direct» à la capitale française, les milliers de francs de pertes essuyées par Air Algérie pour la prise en charge des navettes entre les dessertes secondaires et Paris, etc. Cette décision augure t-elle d'une nouvelle étape entre les deux pays? Va-t-elle dans le sens d'un dégel entre Air France et les services publics algériens?