En Algérie, la situation économique était déjà très difficile, mais avec la pandémie, elle s'est compliquée encore plus. Malgré cette crise et comme déjà promis par le président Tebboune, l'Etat continue à préserver son caractère social et poursuit son engagement à l'amélioration de la prise en charge des catégories vulnérables. Cela est visible dans les décisions prises quotidiennement et vient encore une fois d'être confirmé avec les annonces faites lors de la réunion du Conseil des ministres que le chef d'Etat a présidé, dimanche dernier. Après avoir pris connaissance du rapport de la commission traitant de l'impact du Covid-19 sur l'économie nationale, Abdelmadjid Tebboune a annoncé des mesures à appliquer immédiatement. Il s'agit en premier, du gel des impôts pour toute la période du confinement avec annulation de toute sanction ou pénalités. Un grand ouf pour les opérateurs, tous secteurs confondus, qui ont subi des pertes considérables en cette période de crise sanitaire. Le président a fait mieux en annonçant une aide financière destinée aux petits métiers d'une valeur de 30 000 dinars, pendant une période de 3 mois. Et cela ne semble être qu'un début puisqu'il a exigé une évaluation rigoureuse des préjudices subis et des manques à gagner enregistrés par les petites et moyennes entreprises et les petits métiers durant les 4 derniers mois. C'est dire que ceux qui étaient considérés comme les «oubliés» du Covid-19 ne sont pas si oubliés que ça! Avec une telle décision, le premier magistrat du pays a essayé de brasser large pour faire parvenir l'aide de l'Etat à toutes les catégories sociales et éviter aux familles vulnérables de sombrer dans le dénuement total. Car, la propagation du nouveau coronavirus n'a pas causé qu'une hausse des contaminations, mais a aussi amplifié «l'épidémie» du chômage. En Algérie, le nombre d'emplois perdus n'est pas encore révélé, mais il doit être aussi important qu'ailleurs dans le monde. Cependant les chiffres avancés par l'Office national de statistiques révélant que 63% de la population active travaille dans le secteur privé, donnent une idée sur l'ampleur de la catastrophe qui guette les familles algériennes. C'est dire que les décisions de Abdelmadjid Tebboune tombent pile-poil car les cinq mois de confinement et restriction de plusieurs activités ont énormément pesé sur le moral et les portefeuilles des familles. Ils ont également éreinté le personnel soignant envers lequel le président a aussi eu un geste et pas des moindres. Abdelmadjid Tebboune a décidé d'une assurance spéciale pour les travailleurs de la santé qui combattent la pandémie. Cette mesure se veut comme une «reconnaissance de toute la nation» à l'armée des blouses blanches, qui se trouve depuis le début au-devant de la bataille sanitaire, a souligné le chef de l'Etat précisant que cette prime spéciale sera prise en charge financièrement par la présidence de la République. Le personnel médical a également eu droit à une protection par un dispositif pénal très répressif puisque le projet de loi qui a été adopté par le Conseil des ministres prévoit des condamnations allant de 1 à 3 ans pour une simple agression verbale. La sanction peut être la perpétuité en cas de décès de la personne agressée. L'Etat a donc décidé de mettre un terme définitif à la violence exercée à l'encontre du personnel soignant. Surtout que ces agressions sont, pour certaines, «réalisées sur la base d'incitations financières émanant de milieux occultes» comme l'a affirmé Abdelmadjid Tebboune. Tenant à ne rien laisser au hasard pour faire sortir le pays de la crise, le président a annoncé d'autres décisions visant à faire redémarrer la machine économique dont la plus importante est sûrement l'exigence d'une stabilité d'au moins une décennie du dispositif légal à mettre en place pour le secteur de l'industrie. Cela renseigne sur la volonté de l'Etat à conférer une sécurité juridique avec la mise en place de mécanismes immuables ce qui ne manquera pas d'attirer les opérateurs économiques pour une réelle relance économique. Il y a également lieu de citer les nouvelles conditions exigées par le président concernant le montage et l'importation de véhicules et de produits électroménagers. Le chef de l'Etat veut des taux d'intégration élevés dès le lancement du processus dans le but de voir, rapidement, germer une véritable industrie mécanique. Il veut aussi le rachat d'usines usagées, mais viables et fonctionnelles dès leur réception. Tenant sûrement à rattraper le retard enregistré dans ce domaine, le président encourage même l'importation des véhicules électriques. Enfin, pour Abdelmadjid Tebboune, l'Algérie ne réussira pas son envol avant de bâtir son indépendance agricole. Raison pour laquelle, il ne manquera pas aussi, de donner des instructions fermes pour le développement du secteur.