Les commerçants réquisitionnés de la wilaya d'Annaba, se sont visiblement conformés au programme de permanence, durant les deux jours de l'Aïd El Adha. La mobilisation des commerçants inscrits sur la liste de la permanence pour la circonstance, était, pour la première fois au rendez-vous. Avec un taux d'adhésion de 99,97%, lit-on sur la page Facebook du ministère du Commerce. Ainsi, les commerçants ont permis, en cette occasion, au consommateur à Annaba de s'approvisionner normalement en produits de large consommation. Avec le respect du programme de permanence tracé par le ministère du Commerce, la direction régionale du commerce de la wilaya d'Annaba, se place en deuxième position sur les sept directions régionales, dont cinq se positionnent en tête de liste, indique la même source. Cette dernière fait, également, état d'un taux de 99, 83% d'adhésion à l'échelle nationale. Le bilan de cette large adhésion des commerçants réquisitionnés, au niveau national, est le résultat de la correspondance reçue des représentants de l'Association nationale des commerçants et des artisans à travers les wilayas du pays. Aux termes de cette correspondance, il est écrit: «Nous constatons un retour positif au programme de permanence du jour de l'Aïd.» La déclaration souligne en outre, que de nombreux commerces ont ouvert, alors qu'ils n'étaient pas concernés par le programme de permanence. Tel le cas à la wilaya d'Annaba où plusieurs commerçants ont levé les rideaux de leurs magasins, dans l'après-midi même du premier jour de l'Aïd El Adha. Fait insolite pour cette wilaya, dont les commerçants n'ont jamais respecté le calendrier des permanences durant les fêtes religieuses, Aïd El Fitr et Aïd El Adha notamment. C'est à se demander s'il s'agit là d'une prise de conscience professionnelle ou, tout simplement, par crainte des sanctions pouvant être encourues. Car, il est utile de rappeler que, le ministère du commerce, en établissant des listes de commerçants devant assurer la permanence des deux jours de l'Aïd, n'y est pas allé avec le dos de la cuillère, en promettant de sèvères sanctions. Celles-ci consistent en la fermeture des locaux commerciaux pour une durée d'un mois, assortie d'une amende allant de 30 000 à 200 000 DA contre les commerçants récalcitrants. Ces derniers qui, habituellement et en pareille occasion, n'auraient jamais observé cette large adhésion. Une situation à l'origine, rappelons-le, de la frénésie citoyenne sur les légumes, fruits ainsi que d'autres produits essentiels, qu'ils stockaient à la veille de l'Aïd. Puisque par le passé et malgré la mise en place d'un système de permanence pour assurer l'approvisionnement des citoyens, les autorités peinaient à faire respecter cette mesure. Rares étaient les commerçants qui ouvraient durant l'Aïd et parfois même, les jours suivant sa célébration. Il était alors impossible pour les consommateurs de se ravitailler en produits de base.