Sous couvert du Hirak et de la diaspora algérienne à l'étranger, Rachad agit en Suisse. Cette organisation terroriste décide d'organiser une marche de 8 jours vers le siège de l'ONU à Genève. La marche arrivera la veille de la session du secrétariat des droits de l'homme prévue les 24 et 28 août prochains. Cette session abordera la question des détentions arbitraires. Mais est-ce le sort des détenus qui intéresse en premier lieu ce mouvement islamiste? On sait ce qu'ils pensent des droits de l'homme quand des Algériens étaient passés au couteau, quand des femmes enceintes étaient éventrées, quand des enfants étaient déchiquetés par des bombes. Le bilan de la décennie noire est suffisamment ensanglanté pour qu'ils viennent aujourd'hui se prévaloir d'être des chantres des droits de l'homme. Toujours à l'affût, les animateurs de cette organisation guettent la moindre brèche pour se replacer sur la scène et prendre leur vengeance sur le peuple algérien. Pensent-ils avoir trouvé l'aubaine dans le Hirak? Lors de l'émergence de l'élan populaire du 22 février et sa dynamique qui a mobilisé la majorité des Algériens et des Algériennes, personne ne croyait que cette mobilisation faite de joie et de détermination allait connaître une tournure des plus abracadabrantes avec l'apparition de la nébuleuse islamiste du mouvement Rachad. Ce mouvement qui a fait de sa présence une espèce de «prolongement» des revendications démocratiques du peuple algérien dans son ensemble comme leitmotiv, n'a pas tardé à se faire connaître comme étant le prolongement naturel de l'ex-FIS dissous. La nébuleuse de Rachad est plus nocive et nuisible que toutes les variantes de la mouvance islamiste, elle est la vitrine de l'organisation des Frères musulmans dans sa version internationaliste dont la Turquie est l'incarnation aujourd'hui après les coups qu'avait subis le mouvement des Frères musulmans en Egypte. Les rôles ont changé, mais la stratégie reste la même, point de changement dans la démarche et la matrice de cette internationale intégriste islamiste. Les Dhina, Zitout et autres Mesli et leurs dérivés comme Mekhiouba et ses succédanés sont une véritable officine qui active pour le compte de mou3tamar el Oumma présidé par un islamiste takfirit du nom de Hakem Al-Matiri dont le rôle et la mission principale sont la mise en place d'un Etat-califat dans tous les pays de la région. Allusion faite aux pays arabes. Il n'est pas difficile de déduire et connaître les visées de cette nébuleuse à la solde du Qatar comme bailleur de fonds et ses accointances avec la Turquie qui abrite ce microcosme, mais aussi la CIA dont la mainmise sur ces mouvements est plus qu'une nécessité stratégique, car il y va de sa raison d'être pour maintenir ses intérêts dans la région «Mena» comme cela est mentionné dans son plan «printaniste» au nom des révolutions colorées et non violentes inspirées du manuel de son colonel à la retraite Gene Sharp que Zitout et Dhina en font leur Coran dans leur page officielle au nom du Rachad sur Facebook et autres supports de réseaux sociaux. La nébuleuse de Rachad est missionnée pour semer les troubles et le chaos et pour faciliter la tâche à ses mentors pour jouer le rôle de conquérants au nom des droits de l'homme et de l'ingérence humanitaire. La Libye, la Syrie, le Yémen et l'Irak sont un cas d'école par excellence. Les sbires d'Al-Matiri, Zitout et consorts n'ont pas tari d'éloges Bernard-Henri Lévy, le sioniste et représentant de choix des printanistes et des néocolonialistes occidentaux lors de l'invasion de la Libye par l'Otan. Le slogan trompeur de l' «Etat civil et non militaire» s'inscrit dans cette logique qui vise à préparer la dislocation de l'Etat national et livrer le pays sur un plat royal aux forces étrangères en quête de mainmise et de domination des pays souverains dont la richesse en ressources naturelles est la seule raison qui les fait animer. Quant à Rachad et ses sbires, la cause pour laquelle ils sont payés aux fins de la mettre en oeuvre est connue par tous, la chari'a comme devanture pour anticiper l'éclatement de la République et favoriser l'émergence des forces hétéroclites avec des revendications allant plus dans la division, l'amoncellement et la dislocation de l'Etat national.