Des entreprises de la région de Lyon sont représentatives des secteurs du bâtiment, des travaux publics, de l'eau et des transports. C'est par la capitale des Hauts-Plateaux que le sénateur-maire de Lyon, Gérard Colomb, devait entamer depuis hier sa visite de trois jours en Algérie, avant de rallier Alger, où l'attend un programme important. M.Colomb est à la tête d'une délégation forte de 200 personnes, d'investisseurs potentiels ainsi que d'élus de Lyon et du Grand Lyon, d'universitaires, de représentants du milieu associatif, de partenaires institutionnels et de 43 entreprises de la région Rhône-Alpes souhaitant nouer des relations d'affaires ou de partenariat avec les décideurs algériens. Placée sous le signe de la paix, puisqu'elle coïncide avec le 19 mars, date anniversaire du cessez-le feu et des accords d'Evian, cette visite est également placée sous le signe d'un partenariat privilégié entre Lyon d'un côté, Sétif et Alger de l'autre, villes avec lesquelles M.Colomb estime que sa cité partage un destin commun. Rappelons que c'est à Sétif même que l'ambassadeur de France à Alger avait regretté le 8 mai de l'année dernière, pour la première fois, les méfaits du colonialisme en Algérie. Le clou de la visite à Sétif portera sur le projet de tramway, pour désengorger la capitale des Hauts-Plateaux des problèmes de transports urbains, et pour que ce projet ne reste pas un voeu comme dans les autres opérations de jumelage, M.Colomb annonce dans un entretien avec un journaliste d'El Watan qu'un technicien de la communauté urbaine restera deux jours après la mission officielle pour collaborer avec les équipes techniques de transport de Sétif. Par ailleurs, M.Colomb rencontrera, outre les walis de Sétif et d'Alger, de nombreux officiels algériens, dont M. Ould Kablia, ministre délégué aux Collectivités locales, M.Djaâboub, ministre du Commerce, ainsi que les responsables des secteurs ciblés, (transports, travaux publics, ressources en eau), discussions auxquelles participeront les entreprises et les partenaires concernés. Dès le départ, il a été fait le choix de ne pas se disperser et de cibler les créneaux porteurs et qui sont en mesure de renforcer la coopération entre les deux pays, à l'aune de la cagnotte du plan quinquennal de consolidation de la croissance de 60 milliards de dollars. Toujours avec Sétif, l'ouverture d'une ligne aérienne Lyon-Sétif est au programme, pour répondre à la demande d'une forte communauté sétifienne dans la capitale de la région Rhône-Alpes. Quant à Alger, en plus des secteurs de l'eau, des transports et des travaux publics, c'est surtout ce bijou d'histoire et d'architecture qui retiendra l'attention des élus de Lyon et de sa région.