Plusieurs sites dans diverses régions de Ghaza assiégée ont été bombardés, hier, par des avions de combat israéliens, ont rapporté des médias palestiniens. Selon l'agence de presse palestinienne (Wafa), un site à l'ouest de la ville de Ghaza a été incendié et détruit par trois roquettes lancés par un avion de combat israélien qui a provoqué également des dégâts matériels à des maisons et propriétés des citoyens. Un avion de combat israélien a frappé un autre site à Beit Lahia, ville basée au nord de la bande de Ghaza, causant d'importants dégâts au site et aux propriétés des citoyens voisins. Aussi, l'artillerie de l'occupation a pris pour cible plusieurs endroits à l'est de la ville de Ghaza, sous blocus depuis plus de dix ans. La nuit dernière, l'aviation israélienne a bombardé avec six roquettes au moins un site à l'ouest de la ville de Khan Younis au sud de l'enclave, le détruisant et entraînant des dommages aux biens des citoyens dans la région. L'occupant israélien a récemment intensifié ses mesures punitives illégales contre la bande de Ghaza. L'unique centrale électrique de Ghaza a cessé de fonctionner depuis mardi, affectant près de deux millions d'habitants privés d'électricité. Les forces d'occupation israéliennes ferment régulièrement les points de passage commerciaux empêchant notamment l'acheminement de carburant industriel vers Ghaza. En outre, l'armée israélienne a procédé à la fermeture de la zone maritime de la bande de Ghaza, empêchant ainsi les pêcheurs palestiniens de sortir en mer. La bande de Ghaza a été déjà la cible d'une série d'agressions militaires israéliennes en (2008, 2012, 2014) et malgré une trêve l'an dernier favorisée par l'ONU, l'Egypte et le Qatar, l'occupation mène sporadiquement des tirs sur le territoire palestinien. Le Hamas «n'hésitera pas à livrer une bataille à l'ennemi si l'escalade se poursuit, si les bombardements et le blocus se poursuivent», a déclaré dans un communiqué Fawzi Barhoum, le porte-parole de ce mouvement islamiste armé au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Ghaza. «Si l'occupation israélienne poursuit son agression, renforce son blocus, bombarde des sites de la résistance et perturbe la vie des habitants de Ghaza, elle doit en payer le prix», a-t-il ajouté. Ces nouveaux échanges de tirs interviennent après la visite cette semaine à Ghaza et en Israël d'une délégation de l'Egypte, pays voisin qui avait joué les intermédiaires l'an dernier, avec l'ONU et le Qatar, pour favoriser une trêve entre les deux camps. Mais malgré cette trêve, qui prévoyait notamment des millions de dollars d'aide financière de l'émirat du Qatar à Ghaza, le Hamas et Israël s'affrontent sporadiquement avec en toile de fond le niveau de mise en oeuvre de leur accord. Outre l'aide financière du Qatar, la trêve prévoit le financement de projets de développement à Ghaza et l'octroi de permis de travail israéliens à des ouvriers ghazaouis, afin de donner un peu d'oxygène à l'économie dans cette enclave où le taux de chômage dépasse 50%, dont plus de 65% chez les jeunes. Selon une source proche du Hamas, le mouvement souhaite notamment «l'extension de la zone industrielle de l'est de Ghaza», la construction d'une nouvelle ligne électrique vers l'enclave et le doublement, à 10.000, le nombre d'ouvriers ghazaouis pouvant traverser en Israël pour y travailler une fois les mesures anti-Covid levées. Selon des sources concordantes, ces derniers enjeux sont au coeur du contentieux actuel entre le Hamas et Israël.