Le coup d'envoi des épreuves du BEM session 2020, débuteront demain. Les 669.379 candidats concernés, désirant décrocher le sésame qui ouvre les portes des lycées, devront «cartonner» aux examens qui se dérouleront pendant trois jours non-stop. Selon le ministre de l'Education nationale, Mohamed Ouadjaout, la balle est entre leurs mains. En effet, il les a rassurés que «les sujets des examens de cette session 2020, traiteront uniquement des programmes scolaires étudiés et abordés en présentiel par les élèves avec leurs enseignants durant les deux premiers trimestres». Cette bonne nouvelle, qui a de quoi rassurer les candidats, a été annoncée par le ministre qui s'exprimait hier, lors d'une journée d'information sur les examens scolaires prévus au titre de la session 2020. Elle concerne également «les candidats à l'épreuve du bac de cette année», affirme encore le ministre. Ces derniers, qui ambitionnent de rejoindre les bancs des campus, doivent réussir les épreuves du fameux «bachot» qui est aux portes. C'est en effet à partir de dimanche prochain, que débutera une semaine bien remplie d'examens, pour les 637 538 candidats inscrits aux épreuves du bac 2020. Ils seront selon les chiffres du ministre «répartis sur 2261 centres de déroulement et supervisés par 192 300 encadreurs». Les membres du monde éducatif peuvent, selon le ministre, «ôter» de leurs têtes les inquiétudes liées au risque de choper le virus. S'adressant aux personnel éducatif et administratif, et aux candidats aux examens du BEM et bac 2020, Ouadjaout a déclaré que «tous les centres d'examens sont dotés de tous les moyens, équipements et dispositifs nécessaires pour assurer le bon déroulement de ces échéances nationales». Après les déclarations précitées, le premier responsable du secteur a changé de ton! Il a mis en garde les élèves qui seraient tentés de tricher durant les examens, puisqu'ils ne sont pas les seuls à être dans les starting-blocks. Il dira que pour les épreuves du BEM, c'est demain, que débuteront trois journées bien remplies, pour «les 163 908 intervenants mobilisés pour la réussite de cette épreuve, dont les 122 611 surveillants réquisitionnés à cet effet». Ouadjaout a également affirmé que «le dispositif contre la triche et les fuites, lors des examens du BEM et du bac, a été rigoureusement renforcé». Il a affirmé dans ce sens que les réseaux sociaux seront sous la loupe, histoire de lutter contre le phénomène de la publication de faux sujets. Poursuivant, il a précisé que «les actes répréhensibles qui portent atteinte à la crédibilité des examens sont criminalisés par le dernier Code de procédure pénale conformément à la loi n°20-06 du 28 avril 2020 modifiant et complétant l'ordonnance n° 66-156 du 8 juin 1966 portant Code de procédure pénale». L'article 253 bis 6, introduit dans le chapitre 9 intitulé «De l'atteinte à l'intégrité des examens et concours», stipule qu' «il est passible de l'emprisonnement d'un an à 3 ans et d'une amende de 100.000 DA à 300.000 DA, quiconque diffuse ou divulgue, avant ou pendant les examens ou les concours, les questions et/ou les corrigés des sujets d'examens finaux d'enseignements primaire, moyen ou secondaire ou des concours de l'enseignement supérieur ou de la formation et de l'enseignement professionnels, ainsi que des concours professionnels nationaux». Les peines allant de 5 à 10 ans avec une amende allant de 500.000 à 1.000.000 DA sont prévues par la loi pour la même infraction pénale, lorsqu'elle est perpétrée par un groupe de personnes ou d'une personne qui utilise un système de traitement automatisé de données, ou de moyens de communication à distance. Dans ce sillage, le ministre a tenu à souligner que «des dispositifs de brouillage sont déjà installés au niveau des centres d'examens, avec la collaboration des ministères de la Défense, de la Poste et des Télécommunications». Cette mesure dissuasive qui s'ajoute à l'armada des dispositions précitées est donc là et elle pourrait sans doute dissuader toute tentative de triche ou de fraude. Elle n'est pas la dernière. Puisque, «des fouilles au corps sont également prévues à l'entrée des centres d'examens pour empêcher les candidats de se munir de leurs téléphones portables strictement interdits», a conclu le ministre.