Un bon nombre de citoyens acquéreurs de logements promotionnels auprès de l'office pour la promotion et la gestion immobilière (Opgi) en partenariat avec la caisse nationale d'épargne et de prévoyance (Cnep) exigent depuis des années la régularisation de leurs situations respectives. Il ressort de la lettre transmise au ministre du secteur les faits suivants. L'acquéreur d'un appartement de type F4 situé au quartier des 78/168 a honoré la totalité du coût estimé à 1 764 340 DA et ce depuis le 28 janvier 2013. À ce jour, l'infortuné n'arrive toujours pas à avoir son livret foncier et pour cause, selon la lettre, un conflit entre l'organisme promoteur et l'Assemblée populaire communale de Haizer, le propriétaire de l'assiette foncière où ont été érigés les logements. Le service des domaines de son côté a évalué le terrain. L'APC alors exige de l'Opgi un désistement sur une bâtisse composée d'un rez-de-chaussée et un étage. Même si la loi oblige le promoteur à transférer le bien vendu à son acquéreur, la situation est restée bloquée. L'unique partie impactée par ces oppositions inter-administration, demeure le citoyen qui a mis ses économies et ses salaires dans ce projet : un logement décent. Précisons aussi et comme il apparaît clairement dans l'attestation Cnep N° 105/AB/2013 que le postulant s'est acquitté de la somme du logement sans apport de la Caisse nationale du logement (CNL). Le cas soulevé à Haizer n'est pas isolé mais concerne plusieurs sites à travers la wilaya. La cité Aadl en face de la cité des 130 Logements au chef-lieu de wilaya a connu le même problème. La majorité des sites retenus pour la réalisation des logements sont des biens communaux, acquis sur simple décision du wali. Quelques années plus tard, et à la demande des livrets fonciers ou des actes de propriété, les souscripteurs sont confrontés à des oppositions et à une bureaucratie des plus rudes. Un autre phénomène est constaté, ces derniers temps. La totalité des projets LPA confiés à l'agence de wilaya pour la régularisation et la gestion foncière sont à l'arrêt. Chaque mardi et depuis plus d'une année, des centaines de souscripteurs manifestent devant les sièges des administrations de tutelle, la wilaya et la daïra. En guise de réponse, on promet à ces mécontents une issue prochaine qui tarde à se concrétiser. Quelquefois la raison du blocage demeure le déplacement d'un pylône électrique comme c'est le cas sur le site des 60 Logements de Harkat à Bouira ville. Pour la régularisation de l'assiette, il aurait été demandé aux bénéficiaires de s'acquitter de 230 000 DA chacun, quand à moins de cent mètres sur un autre site, on exige des acquéreurs 80 000 DA. La situation est identique sur le site en face de la cité des 1 100 Logements. Deux blocs fins prêts et deux autres en réalisation, mais avec un chantier à l'arrêt, sanctionnent les bénéficiaires qui continuent à louer des logements. Les acquéreurs des locaux commerciaux qui ont payé le prix fort lors de la vente aux enchères mais qui depuis ne bénéficient point de ces espaces commerciaux. Même si la pandémie a sensiblement impacté le secteur du bâtiment, les projets de cette agence traînent depuis plus de trois années. Les projets POS U21 des 60 logements du POS U8 des 100 Logements du POS UF2 des 60 unités du POS U 21 des 80 logements et les souscripteurs des 300 Logements formule LPA domiciliés sur la RN5. Ces souscripteurs de la formule LPA à travers le chef-lieu de la wilaya, voyant les promesses faites s'étirer dans le temps exigent une intervention en haut lieu. « Nous avons assez attendu un dénouement mais il semble que cette situation continuera encore des années. On nous pousse à la révolte, mais on ne tombera jamais dans ce jeu mesquin mis en place par le maître d'ouvrage qu'est l'agence foncière. Nous sommes las d'attendre et d'entendre des promesses qui ne sont jamais tenues.