Un Symposium national sur les technologies de l'information et de la communication en milieu de jeunes s'est déroulé du 23 au 24 du mois en cours à Blida, et ce, en présence de cadres et de responsables relevant du secteur de la jeunesse, venus de plusieurs régions du pays. L'inauguration de cette rencontre a été marquée par la présence de M.Yahia Guidoum, ministre de la Jeunesse et des Sports, qui y a prononcé un discours dans lequel il a mis l'accent sur le droit du jeune à l'information et au savoir ainsi que la nécessité de développer les vecteurs de la connaissance. «Le droit à l'information et au savoir deviennent une obligation dans notre société en pleine mutation et une condition sine qua non pour l'insertion socioprofessionnelle de nos jeunes. Toutefois, les technologies de l'information et de la communication (TIC), et vu la vulnérabilité de nos jeunes qui demeurent la frange représentant la majorité absolue de notre population, doivent être utilisées pour leur bien et le bien de la société en combattant la cybercriminalité et autres déviations graves et dangereuses émanant de ces moyens incontournables de nos jours», dira M.Guidoum tout en insistant sur la nécessité de « démocratiser » les technologies de l'information et de la communication à travers, notamment, l'implication du mouvement associatif algérien dans ce créneau. «J'invite nos associations à investir ce créneau qui demeure un acte d'alphabétisation dans un monde où la globalisation impose de nouveaux concepts d'universalité de la culture et du savoir, comme je fais appel à nos jeunes pour aller vers plus de création et de production afin de ne pas être classés parmi les purs consommateurs», rétorqua-t-il, tout en se montrant insatisfait du nombre d'établissements de jeunes qui sont connectés à Internet, «Sur les 1 664 établissements de jeunes que nous gérons, seuls 1100 sont dotés d'équipements informatiques, parfois dépassés, près de 400 établissements sont connectés, et cela reste insuffisant par rapport à la demande exprimée par nos jeunes»a-t-il ajouté. Par ailleurs, les communicants, qui ont expliqué aux présents la remarquable avancée de notre pays ces dernières années dans les technologies de l'information et de la communication, comme c'est le cas du portable et de l'introduction progressive Internet dans nos foyers, évoquaient de leur côté les aspects positifs et négatifs des TIC. «Il faut carrément enlever les licences aux cybers non conformes et bloquer les sites à caractère subversif ou immoral afin d'éviter au maximum les déviations qui demeurent dangereuses, et pour le jeune, et pour la société. Les téléspectateurs algériens, essentiellement les jeunes, reçoivent quotidiennement, et à tout moment, des images venues d'ailleurs, prônant le positif, mais surtout le négatif». l'Algérie, qui figure parmi les pays les plus «parabolés» du monde, et afin de préserver, entre autres, ses jeunes, le paysage médiatique national va connaître, selon un intervenant, l'introduction, d'ici à une année, de programmes télévisuels câblés, c'est-à-dire la possibilité de choisir et de sélectionner ses chaînes TV, tout en écartant les images «imposées» et dont les victimes sont les jeunes.