La wilaya de Blida a abrité, jeudi au centre des loisirs scientifiques Bounaâma Djilali, les travaux du symposium national sur les technologies de l'information et de la communication (TIC) en milieu de jeunes. Cette manifestation scientifique qui s'est étalée sur deux jours a été inaugurée par Yahia Guidoum, ministre de la Jeunesse et des Sports. Dans son allocution d'ouverture, il déclara d'emblée que l'accès à l'information est une condition sine qua non pour toute véritable insertion socioprofessionnelle des jeunes Algériens. Ceci a fait en sorte, selon toujours le ministre, d'ériger les technologies de l'information et de la communication, de part les instruments utilisés dans la transmission et la diffusion de l'information (la téléphonie, l'internet, les médias ou l'informatique), en véritables éléments incontournables de la vie quotidienne de chaque jeune, sans pour autant ignorer les risques auxquels ces mêmes jeunes peuvent être exposés, si jamais cette même technologie n'est pas utilisée à bonne cognition. En effet, M. Guidoum considère que même si la « jeunesse dispose de qualités telles que la créativité, l'innovation, le dynamisme et l'envie de s'arrimer aux nouvelles donnes, elle constitue pourtant la couche la plus vulnérable, susceptible d'être une proie facile pour la cybercriminalité ». D'autant plus, expliquait-il toujours, que c'est au sein de cette frange de la société que l'on retrouve la majorité des sans-emploi, des exclus et des marginalisés. De ce fait, le ministre plaide pour une approche rationnelle qui permettra de mettre en évidence « l'utilité que doivent trouver ces jeunes dans la pratique des technologies de l'information et de la communication ». Parallèlement à ceci, le ministre de la Jeunesse et des Sports lance aussi un appel pressant en direction du mouvement associatif afin qu'il s'investisse pleinement dans l'action d'« alphabétisation » des jeunes Algériens : « J'invite le mouvement associatif algérien à investir le créneau de la généralisation de l'information et de la pratique des TIC en direction des jeunes. » Par ailleurs, M. Guidoum avoue être insatisfait de l'action de développement réalisée par les établissements de jeunes en matière de programmes éducatifs informatiques. Il considère que sur les 1664 établissements de jeunes gérés par son département, seuls 1100 sont dotés d'équipements informatiques et près de 400 établissements seulement sont connectés. Des résultats jugés mitigés par M. Guidoum qui reste optimiste quant à l'avenir si le mouvement associatif, les institutions et les pouvoirs publics se concertent et s'unissent autour d'une « démarche solidaire pour renforcer l'information et la communication en milieu de jeunes ».