C'est aujourd'hui, en début de soirée, que les actionnaires de la SSPA/MC Oran devront tenir leur assemblée générale extraordinaire. Une rencontre tant attendue par les supporters et l'entourage du club d'El-Hamri. L'ordre du jour, la désignation d'un président du conseil d'administration ; un poste vacant depuis plus d'une année, soit depuis la démission de Ahmed Belhadj. Une assemblée à laquelle sont conviés seulement ses membres, au nombre de 18, en plus du représentant de la DJS d'Oran. Si Tahar Chérif El-Ouazani, qui a été directeur sportif pendant la saison écoulée, a fait des pieds et des mains pour obtenir une autorisation, en vain. Il a crié sur tous les toits qu'il est indésirable au sein du MCO en rappelant qu'il a accepté de prendre en main l'équipe pendant toute une saison, mais non autorisé à assister à l'assemblée générale. «Pourquoi ces actionnaires s'acharnent-ils contre moi ? Pourquoi ne veulent-ils pas que j'assiste à l'assemblée générale ? De quoi ont-ils peur ? Que je leur dise en face les vérités que tout le monde connaît ? Que je leur répète ce que je ne cesse de réclamer, à savoir qu'une société étatique prenne en charge le Mouloudia ?», avait-il déclaré fin juillet. Les principaux actionnaires lui ont rétorqué que seuls les membres de l'AG sont habilités à prendre part aux travaux de l'AG. «Aujourd'hui, il y a l'urgence de mettre le club en conformité avec les lois du code du commerce, d'autant plus que la direction de contrôle de la gestion financière réclame des documents permettant au club de maintenir sa place dans l'élite professionnelle (...) Il faut privilégier l'intérêt du Mouloudia. Et c'est pourquoi nous avons pris le soin de nous réunir et nous concerter sur la situation que vit le club sur le plan administratif. Nous allons demander la présentation des bilans, notamment celui de l'année 2018 parce qu'il a été exigé par la DNCG. En un mot, l'assemblée devra se tenir selon les exigences des statuts. Il faut la présentation des bilans pour que demain, si une société arrive, ses responsables sauront faire la part des choses. Avec les bilans, le passage de pouvoir deviendrait une simple formalité et le Mouloudia aura sa propre entreprise comme dans le temps de la réforme», avait souligné Tayeb Mehiaoui, le président du CSA/MCO, pressenti pour devenir président du conseil d'administration. En juillet dernier, le ministre de la Jeunesse et des Sports avait demandé aux actionnaires de «s'entendre et mettre l'intérêt du club au dessus de toutes autres considérations» en rassurant les Hamraoua que «l'Etat est là pour les accompagner» en faisant allusion aux différends qui existent entre les membres du conseil d'administration du MCO. A. A.