Après sept mois de vacances forcées, et la décision prise le 12 mars 2020, les dates de la reprise des cours pour le secteur de l'Education nationale sont connues. Prévue initialement pour le 4 octobre 2020, la rentrée des classes pour le cycle primaire est arrêtée pour le mercredi 21 octobre 2020 dans toutes les wilayas du pays. Quant au cycle moyen et secondaire la date est fixée au mercredi 4 novembre 2020. Le conseil des ministres, qui donne toute latitude au Comité scientifique, dans ce cadre, pour examiner et revoir la situation concernant la rentrée scolaire, laisse entendre qu'à tout moment on peut revenir sur cette décision si les conditions ne sont pas réunies pour cette prise en charge en matière de scolarisation, de garantie du transport scolaire pour les élèves et l'ouverture des cantines scolaires, et ce après consultation des partenaires sociaux et des associations de parentes d'élèves à tous les niveaux, aussi bien au niveau de wilaya avec les directions de l'éducation qu'au niveau des établissements scolaires. Mais est-il suffisant d'arrêter la date sans arrêter un protocole sanitaire unifié à tous les niveaux? À situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle! En effet, la balle est dans le camp des autorités locales, des administrations scolaires, des partenaires sociaux et des parents d'élèves. Si le gouvernement a exhorté au «strict respect des conditions d'hygiène», notamment à la «désinfection des établissements scolaires 72 heures avant la rentrée avec le port du masque impératif pour le cycle secondaire». Cela ne suffit pas sans l'adhésion effective des acteurs du secteur de l'éducation et de toute la société. Cette rentrée scolaire ne s'annonce pas de tout repos. c'est une rentrée de tous les défis pour les acteurs de l'éducation, administrations, travailleurs et enseignants notamment, puisque le risque zéro est à écarter d'autre part et afin d'éviter le départ à la hausse des contaminations, qui pourrait provoquer d'autres vacances forcées d'autre part. Ainsi, la première étape consiste à préparer les établissements scolaires avec un programme de désinfection avant la rentrée et chaque jour après la rentrée des classes. C'est dire que les collectivités locales ont du pain sur la planche. Ils doivent être au-devant de cette rentrée pour préparer les conditions d'hygiène nécessaire avant de passer le témoin aux enseignants pour la deuxième étape qui consiste à préparer l'élève sur le plan psychologique. Sur ce chapitre, il faut rappeler que le volet psychologique est déterminant. Le ministère de l'Education nationale à travers ses inspecteurs a instruit le personnel de l'éducation de nouer le dialogue avec les élèves qui ont été complètement désorientés par cette longue absence forcée. Aujourd'hui il y a urgence de faire replonger les élèves dans l'ambiance de l'établissement scolaire. Quant aux questions liées à la surcharge des classes, au manque d'enseignants et autres moyens pédagogiques, elles peuvent être discutées au niveau de l'établissement. Quant au protocole sanitaire, une fois que l'élève a franchi le seuil du portail de l'école, ce dernier est lié au respect des gestes barrières, au port du masque pour les adultes et pour les collégiens et les lycéens, hygiène des mains, nettoyage et aération des locaux.