Un choix qui va en droite ligne des attentes de nombre d'industriels algériens du secteur. Dans cette quatrième édition du Djazagro qui se déroule présentement à la Safex (Société algérienne des foires et exportations), la priorité est manifestement donnée aux équipementiers producteurs. C'est du moins ce que nous confirment les organisateurs de cet important Salon professionnel de la filière agroalimentaire, dont M.Alilat de la Caci (Chambre algérienne de commerce et d'industrie) qui y tient stand. Soit un choix qui va en droite ligne des attentes de nombre d'industriels algériens du secteur, lesquels, plus que des machines, attendent que les équipementiers leur apportent des prestations associées de transfert de technologie, de formation et d'assistance. D'autant, relève-t-on, que la balance commerciale agroalimentaire nationale tend à présenter un déficit annuel de 2 milliards de dollars. Ce regroupement, désormais régulier, table sur la mise en relation d'affaires. Il voit cette année la surface qui lui est concédée pratiquement doubler, en raison justement du nombre en hausse de ses participants. Ils sont quelque 250 entreprises étrangères à y figurer avec une augmentation du nombre d'exposants de près de 30%. L'on y recense pas moins de quinze nationalités. La partie algérienne participe, elle, avec 51 exposants. Un chiffre également supérieur à celui enregistré dans la précédente manifestation. Ce qui en dit long sur le parcours effectué par la machine industrielle agroalimentaire algérienne qui semble, à en croire des sources sûres, brûler toutes les étapes. Dopée qu'elle est par une croissance de près de 6% l'an et assortie d'une forte allocation du budget des ménages aux dépenses alimentaires. Pour la participation étrangère, c'est l'Italie qui crée, cette fois, la surprise en participant officiellement, et pour la première fois, à l'événement. Pas moins de trente (30) entreprises représentent ce pays voisin du sud de la Méditerranée, venues toutes présenter les dernières technologies italiennes dans le secteur des industries agroalimentaires (biens d'équipement, process, ingrédients, emballages et conditionnement pour fruits, légumes, lait, produits laitiers huiles et céréales), mais aussi dans le secteur de la boulangerie, pâtisserie, restauration et hôtellerie (équipements pour café, restaurant, équipements de fabrication et cuisson pour boulangerie), ce qui dénote toute l'importance qu'accorde ce pays, à l'image de nombreux autres pays européens, au marché algérien, en général, et particulièrement à la filière agroalimentaire. Côté italien, sont également présentes deux grandes associations professionnelles qui versent dans l'agroalimentaire, à savoir la Fédération des Associations nationales de l'industrie mécanique et Assfood TEC (Association des constructeurs machines, installations, équipements pour la production, le traitement et la conservation des aliments), alors que nos voisins immédiats, les Tunisiens ne sont pas en reste et comptent de leur côté faire valoir leurs atouts notamment en jouant sur les deux facteurs : proximité géographique et socioculturelle. Bien que peu nombreux, ils tablent néanmoins sur des domaines d'intervention pertinents telle l'industrie du froid par exemple. Il va sans dire et, à en croire cet autre pourcentage avancé qui stipule que 45% des dépenses des ménages sont affectées à l'alimentation, l'agroalimentaire ne peut que présenter de belles perspectives de croissance. Avec ses 32 millions d'habitants l'Algérie ne peut qu'en être le plus grand marché à l'échelle maghrébine.