La CAP renvoie la balle dans le camp des pouvoirs publics. C'est une première pour la CAP de Béjaïa de s'exprimer sur la situation de l'emploi même si elle nous a habitués à donner son point de vue sur de nombreux sujets. Dans un communiqué, qui nous a été transmis, les opérateurs économiques de la wilaya de Béjaïa constatent que «la situation en matière d'emploi ne cesse de se dégrader dans notre wilaya». Ils veulent pour preuve «Le volume de demandes enregistrées par nos adhérents durant l'année précédente et les premiers mois de l'année en cours». Un indice qu'ils jugent «révélateur et inquiétant». Les patrons de Béjaïa ne voient pas cette situation comme une surprise du fait de «l'absence d'investissements nouveaux pour absorber les nouveaux arrivants sur le marché de l'emploi». A ce titre, la CAP de Béjaïa interpelle les autorités locales «pour se pencher sur les voies et moyens de relancer la création de nouveaux emplois et combattre le fléau du chômage». Pourtant la CAP estime que «la relance de la création d'emplois passe nécessairement par une relance de l'investissement et la mise en oeuvre des grands chantiers». Il faut pour cela, ajoute la CAP «lever les contraintes au développement par l'adoption de résolutions». Comme pour être plus explicite la CAP parle de «la mise en place de l'agence foncière de wilaya, assainir la situation du foncier industriel, notamment les zones d'activité, de concrétiser les ZET pour impulser le secteur du tourisme et d'accomplir les procédures d'accès au crédit d'investissement.» Ce sont là l'essentiel des entraves à l'investissement qui induit le chômage dans la région. La CAP renvoie la balle dans le camp des pouvoirs publics qui juge-t-elle «doivent s'impliquer davantage en mettant en place les mécanismes nécessaires et efficaces pour asseoir une véritable politique de création d'emplois et de richesses».