La cour d'Alger a reporté, hier, le procès en appel de Mahieddine Tahkout, au 28 octobre. Ce deuxième report a été exprimé par la défense du patron du groupe Cima-Motors. La demande a été formulée par le nouvel avocat de Mahiedddine Tahkout pour pouvoir étudier au mieux le dossier. En première instance, Mahieddine Tahkout avait été condamné à une peine de 16 ans de prison ferme, assortie d'une amende de 8 millions de dinars et la confiscation de tous ses biens, pour des chefs d'accusation liés à la corruption, au blanchiment d'argent et à l'obtention d'indus privilèges. Outre Mahieddine Tahkout, sont poursuivis dans cette affaire, son fils, ses trois frères ainsi que les deux ex-Premiers ministres, Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia, condamnés chacun à 10 ans de prison ferme, et les anciens ministres, des Transports, Amar Ghoul et Abdelghani Zalène, et de l'Industrie, Youcef Yousfi et Abdessalem Bouchouareb (en fuite à l'étranger), les ex-directeurs généraux de l'Etusa (Entreprise nationale de transport urbain et suburbain), de l'Onou (Office national des oeuvres universitaires), de nombreux directeurs de résidences universitaires, de directeurs des Domaines, des cadres de l'industrie et de l'opérateur de téléphonie mobile, Mobilis. Lors du procès en appel, le tribunal devra statuer sur le sort de 66 prévenus et de 53 sociétés poursuivies en tant que personnes morales au dossier des avantages accordés dans le cadre de l'industrie d'automobile et des marchés liés aux transports universitaire et public.