Deux autres hauts responsables palestiniens ont été diagnostiqués avec le Covid-19, après le négociateur en chef des Palestiniens Saëb Erakat, hospitalisé dans un état «critique», a indiqué l'un d'eux. Le ministre palestinien du Développement social, Ahmed Majdalani, et Azzam al-Ahmad, tous deux membres du comité central de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP), ont été testés positif au virus qui a touché plus de 44.000 personnes en Cisjordanie occupée et 5.000 dans la bande de Ghaza, selon les données officielles, a indiqué M. Al-Ahmad. Les deux responsables politiques basés en Cisjordanie rejoignent ainsi Hanane Achraoui, cadre de l'OLP, Saëb Erakat, le secrétaire général de l'organisation, et Saleh al-Arouri, haut responsable du Hamas, mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza, sur la liste des personnalités politiques palestiniennes frappées par le nouveau coronavirus. Négociateur en chef des Palestiniens, M. Erakat est d'ailleurs dans un «état critique», a indiqué lundi l'hôpital de Jérusalem où il a été transféré. Agé de 65 ans, M. Erakat, l'une des personnalités palestiniennes les plus connues à l'étranger, est atteint de fibrose pulmonaire et avait subi en 2017 une greffe de poumon dans un hôpital américain. Ce proche du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avait participé, en tant que négociateur en chef côté palestinien, aux pourparlers de paix avec Israël, qui sont dans l'impasse depuis des années. Au cours des dernières semaines, il avait critiqué la normalisation des relations entre Israël et deux pays du Golfe, les Emirats arabes unis et Bahreïn, décidée sans paix préalable entre les Palestiniens et l'Etat hébreu. Quelques Israéliens ont manifesté ces derniers jours devant l'hôpital Hadassah Ein Kerem, où il est en soins intensifs, affirmant que l'Etat hébreu n'avait pas à soigner cet homme politique palestinien. Par ailleurs, l'aviation israélienne a de nouveau frappé dans la nuit de jeudi à vendredi des positions du Hamas dans la bande de Ghaza «en représailles à des tirs de roquettes vers Israël» depuis l'enclave palestinienne, affirme un communiqué de l'armée israélienne. Jeudi soir, deux roquettes auraient été tirés depuis Ghaza vers Israël, sans toutefois faire de blessés. Les ser-vices de sécurité ont précisé que les sirènes avaient retenti dans la zone d'Ashkélon, une localité israélienne proche de l'enclave palestinienne. Dans la foulée, des avions de combats israéliens ont frappé une «usine de fabrications d'armes» et des «infrastructures souterraines» du Hamas, a indiqué l'armée sioniste. Le Hamas, groupe islamiste qui contrôle le territoire palestinien paupérisé de deux millions d'habitants, a confirmé dans un communiqué des frappes à Khan Younès (sud) et dans le camp de réfugiés de Nuseirat (centre), sans faire état de blessés. D'après l'armée israélienne, une des roquettes tirées jeudi depuis Ghaza vers Israël a été interceptée par le bouclier antimissile israélien, et la seconde roquette s'est abattue dans un terrain vague. Le dernier tir de roquette contre le territoire israélien depuis l'enclave palestinienne remonte à mardi après que l'armée israélienne a annoncé avoir découvert un tunnel creusé depuis l'enclave palestinienne et débouchant en territoire israélien. Le Hamas a enrtamé en août les lancers de ballons incendiaires et les tirs de roquettes vers Israël qui multiplie les frappes aériennes sur des positions du groupe. Mais les deux camps sont parvenus début septembre à un accord, grâce à une médiation du Qatar, afin de cesser les hostilités et de remettre sur les rails une trêve fragile en vigueur depuis environ un an et demi et favorisée par la médiation aussi de l'ONU et de l'Egypte.