Josep Maria Bartomeu n'est plus le président du FC Barcelone. Celui qui était le patron du club depuis 2014 a décidé de démissionner de son poste tout comme le reste du comité de direction du club. Son départ a été annoncé mardi soir par le club catalan. Bartomeu était visé par une motion de censure. Une commission transitoire devrait assurer l'intérim jusqu'à de nouvelles élections. C'est une petite surprise même si Josep Maria Bartomeu était sous pression depuis de longs mois maintenant. Lundi - deux jours après la défaite du Barça dans le Clasico (1-3) -, Bartomeu avait jugé qu'il n'avait «pas de raison de démissionner», estimant que «ce serait le pire moment pour abandonner le Barça». Mais en quelques heures, la donne a donc changé, alors que des opposants sont parvenus à récupérer plus des 16 521 signatures nécessaires auprès des socios pour activer cette motion de censure avec un record de défiance vis-à-vis d'un président du FC Barcelone à la clé. Après avoir essayé de repousser la date du référendum de sa destitution pour paralyser le processus, Josep Maria Bartomeu a en fait connu un camouflet: le gouvernement de Catalogne a estimé ce mardi matin qu'il n'y avait «d'obstacles juridiques ou sanitaires pour tenir ce vote». Le patron du club blaugrana n'avait alors pas d'autres choix que de donner sa démission. Josep Maria Bartomeu avait hérité du poste après la démission de Sandro Rosell en 2014 avant d'être élu pour cinq ans en juillet 2015 quelques jours après avoir vu le club s'adjuger un triplé Liga-Copa del Rey- Ligue des champions. Mais depuis quelques années, il focalise les critiques. Avec comme point d'orgue cet été la gestion du cas Lionel Messi, qui voulait quitter son club de toujours après avoir accumulé les déceptions ces dernières saisons en Ligue des champions. Une histoire parmi tant d'autres durant le règne de Bartomeu. Si les finances catalanes sont dans le rouge avec la crise sanitaire et en raison de transferts élevés pas forcément rentables sur le terrain (Ousmane Dembélé, Philippe Coutinho et Antoine Griezmann), son bilan, marqué par le départ de Neymar, a en effet aussi été assombri par l'affaire du «Barçagate». Alors qu'une société aurait engagée pour protéger l'image du Bartomeu et de la direction catalane, des stars du vestiaire comme Lionel Messi ou Gerard Piqué auraient été victimes d'une campagne de décrédibilisation sur les réseaux sociaux. Cela fait beaucoup. Beaucoup trop. De quoi expliquer son départ avant la fin de son mandat.